Alors que la Bourse de Tunis tente de retrouver le territoire positif (-3,69% pour le Tunindex depuis le début de l’année), les marchés mondiaux sont en fanfare pour la deuxième semaine consécutive. La raison principale n’est pas des chiffres macroéconomiques particulièrement positifs, mais plutôt la forte progression des campagnes de vaccination.
Les investisseurs ont donc l’espoir de retrouver un rythme normal d’activité économique et de voir les entreprises dégager des bénéfices et distribuer des dividendes. Les indicateurs du mois de décembre en Europe, marqués surtout par une baisse largement plus importante qu’attendue de la production industrielle (-1,6% contre des estimations de -1%) ne comptent plus. De son côté, la nouvelle administration américaine poursuit ses plans de relance de 1 900 milliard de dollars, ignorant les avertissements craignant une inflation comme celle des années 1970.
En Tunisie, nous n’avons pas encore démarré la vaccination, et les chiffres macroéconomiques de l’année 2020 ne sont pas prometteurs.
Mais ces informations sont largement consommées à notre sens. Qui s’attendait à une reprise économique lors du dernier trimestre ou à une baisse du chômage ? Même les plus optimistes ne tablaient pas sur une telle tendance.
Pourquoi ne pas jouer alors la carte de la reprise du marché actions avec le lancement prochain de la campagne de vaccination ? Cela ne tardera plus et dans deux semaines, les doses seront disponibles et la vaccination effectivement lancée.
Cela signifie la levée des restrictions de circulation et du couvre-feu, un retour normal du temps de travail et une meilleure production. En même temps, la reprise en Europe, avec une population qui n’a jamais épargné autant d’argent, boosterait la demande sur nos produits exportés. La saison touristique pourrait être partiellement sauvée, et les indicateurs économiques repartiront progressivement à la hausse.
De plus, le marché actions présente des opportunités intéressantes et la vaccination coïncidera avec l’ouverture du bal des résultats annuels et des annonces de distribution de dividendes. Cela concerne notamment les banques et les financières qui, en dépit de résultats en baisse, devraient bien rémunérer leurs actionnaires après une année blanche. Il est temps de prendre quelques risques calculés.