Mohamed Salah Frad, general manager d’UGFS North Africa et président de l’ATIC, a déploré la faible présence du capital investissement en Tunisie. “Durant ces vingtaine d’années de présence sur le marché tunisien, le capital investissement dispose d’un portefeuille total de seulement 3 milliards de dinars”, a-t-il indiqué.
Bien que ce chiffre représente environ 3% du PIB, Frad estime qu’il faut que la contribution de l’industrie du capital investissement dans l’économie nationale doit atteindre les 10 milliards de dinars.
Le financement des startups et de l’innovation est particulièrement faible, note l’investisseur vu qu’il ne dépasse pas les 75 millions de dinars. Frad a noté, par ailleurs, le rôle que joue le secteur dans le développement de cette industrie bien que le président de l’ATIC reconnaît l’importance du rôle qu’a joué la CDC en tant que catalyseur.
Revenant sur le lancement prochain du fonds de fonds, Frad a indiqué que ce lancement sera “le grand événement”, grâce notamment à une importante enveloppe qui est “au-delà de tout ce qui a été fait jusque-là!”.
Du côté de la demande, l’intervenant s’est dit confiant. “Elle a été considérablement boostée par le Startup Act”. Et d’ajouter: “La Tunisie compte aujourd’hui plus de 400 startups labellisées”.
Frad, qui est aussi membre du collège des Startups chargé de l’octroi du label Startup, a assuré que le flux de demandes de labellisation s’est poursuivi à un rythme croissant, même pendant la crise sanitaire.
Le président de l’ATIC a en revanche déploré la difficulté d’accès des startups aux financements. “Seules 25% des startups labellisées ont reçu des financements de la part du private equity et même celles qui l’ont fait je pense qu’elles auront besoin de follow ups”, a-t-il indiqué.
Et de conclure: “Le fonds de fonds labellisé en devise est important pour l’ouverture sur l’international de notre écosystème de startups”.