Elle fait partie de cette Diaspora tunisienne qui a fait le choix de s’expatrier pour se faire une carrière et voici qu’à la faveur de la pandémie, ses vacances en Tunisie se transforment en poste de télétravail.
Analyste à la Banque Mondiale, Maroua Sallami a ainsi quitté Washington pour s’installer pendant quelques mois en Tunisie et profiter d’un environnement de télétravail qu’elle décrit comme « plaisant ».
« La Banque mondiale nous a offert l’option de travailler à partir de chez nous. J’en ai profité à fond en allant partout en Tunisie. Je me suis dit qu’il est peut-être temps de faire des projets et je me suis mise à développer de nouveaux repères et connaissances pour un retour en Tunisie dans les 5 années à venir », atteste Maroua Sallami qui est basée depuis 12 ans aux USA avec de courts séjours à Hong Kong.
Maintenant, la Tunisie lui donne de nouvelles idées, par exemple profiter de l’implication de la Banque Mondiale en Afrique pour se lancer dans un projet de développement humain en Afrique centrale à partir de la Tunisie : « L’idée est de parler d’avenir aux jeunes filles dans les écoles. C’est un projet qui me tient à cœur car une part de l’essentiel est dans le capital humain. »
Selon elle, ce qui donne des ailes à ses projets, c’est la beauté du pays, la chance d’y travailler et de sillonner Tozeur, Tabarka, Djerba… profiter du Sud et du calme absolu, du changement de paysage, parler à des gens qui ont des expériences diverses. La Banque mondiale voit la chose d’un bon œil et, même si les choses s’améliorent côté pandémie, la tendance est d’encourager les gens à faire du télétravail et leur donner des avantages parce qu’une meilleure productivité a été prouvée.
« C’est vraiment une opportunité pour le gouvernement tunisien pour que des compétences tunisiennes à l’étranger viennent redécouvrir le pays, si l’État peut travailler sur cela, c’est vraiment le moment, non seulement pour l’opportunité de ramener nos compétences expatriées mais se proposer comme Hub de télétravail. Notre pays a tous les atouts pour cela », espère-t-elle.