2020, ce fut une année de folie, remplie d’expériences et de défis auxquels aucun d’entre nous n’y était vraiment préparé. Cette génération n’a jamais rien vu de tel. Les changements organisationnels induits par la crise de la Covid-19 ont incité les entreprises, à titre d’exemple, à se mettre au défi de s’ajuster pour faire face à cette crise…
Pour Anis Sahbani, CEO de Enova Robotics, la crise sanitaire a accentué la valorisation des ressources humaines. La protection de son personnel étant une priorité.
“Le port obligatoire du masque et la distanciation sociale ne faisaient pas partie de notre quotidien, il y a un an. On a dû s’organiser au travail et s’adapter en fonction des règles sanitaires essentielles imposées.” a indiqué Sahbani.
Et d’ajouter: “Avant la pandémie, c’était inconcevable qu’un employé ne vienne pas au bureau. Quand il fallait mettre en place le télétravail, c’est une nouvelle organisation sur le plan RH qui devait être gérée”.
Les restrictions de voyage ont rendu l’accès au marché international un challenge cette année. Surtout pour une entreprise qui travaille majoritairement avec des clients étrangers. Le confinement et la lenteur de la prise de décision ont perturbé le planning et les projections de vente que Sahbani et son équipe à Enova Robotics ont mis en place.
Par ailleurs, l’une des leçons tirées est l’intégration dans leur planning d’avenir la gestion de crise et les prédictions d’un environnement incertain. Par exemple, Sahbani prévoit pour la nouvelle année un démarrage équivalent à celui de 2020, notamment sur le plan économique.
Des entreprises engagées et solidaires
Au début du confinement, on a constaté que la solidarité et l’entraide entre les entreprises tunisiennes ont boosté l’innovation et accéléré le développement du pays. Sahbani a cité l’exemple des sociétés qui se sont reconverties dans la production de masques, la mise en service de robots aux hôpitaux ou bien le robot de sécurité de Enova Robotics, PGuard, qui a été mis à la disposition du ministère de l’Intérieur.
Une grande majorité d’entreprises se sont mobilisées et ont pris des initiatives en faveur des citoyens. Pour Sahbani, “ces initiatives mettent en valeur la capacité des entreprises tunisiennes à être réactives une fois libérées des contraintes administratives.”
Une entreprise agile peut pivoter assez rapidement contrairement à une entreprise archaïque avec des systèmes plus anciens. L’agilité est très importante pour que l’entreprise puisse s’adapter à la crise et créer des opportunités. En effet, c’est un atout essentiel, selon Sahbani, pour gérer la crise.
“L’année dernière (2019), on a travaillé à l’extérieur du pays, mais cette année, on a su s’adapter au contexte de la pandémie et trouver des sociétés offshore qui se sont implantées en tant que clients, ce qui nous a beaucoup aidé à maintenir notre activité malgré la fermeture des frontières.”
De plus, la filiale de Enova Robotics à Paris était l’adresse pour les clients et les partenaires de l’entreprise de découvrir des produits et des nouveautés à travers des démonstrations en présentiel, mais ce n’est plus le cas en raison des restrictions sanitaires en vigueur. Ce qui a incité la filiale à opter pour des démos en ligne, et de ce fait de permettre aux clients de suivre et d’interagir en temps réel avec l’équipe.
La digitalisation
En ce qui concerne ce volet, Sahbani affirme avoir investi dans le numérique. “En tant qu’entreprise assez développée sur le plan digital, on a mis l’accent sur la visibilité et le marketing à l’international. Il s’est avéré très important pour l’entreprise de faire des investissements en marketing. L’outil digital est devenu notre source principale de visibilité, c’est notre seule source pour avoir de nouveaux prospects”, a-t-il conclu.