Qui a dit que travailler moins réduirait la productivité au travail ?
En tout cas, les expériences en la matière montrent le contraire. En effet, dans le contexte de la pandémie, Microsoft a tenté l’expérience l’été dernier, en faisant travailler ses 2300 travailleurs basés au Japon quatre jours par semaine au lieu des cinq habituels. Tout en maintenant leurs droits en termes de congés et du niveau de salaire.
Selon les managers, il est tout à fait possible d’atteindre les mêmes objectifs de travail avec 20% de temps de travail en moins.
Pour gagner un jour de repos supplémentaire, les réunions de travail ont été réorganisées. Certaines ont été raccourcies, d’autres sont désormais effectuées à distance pour réduire le nombre de déplacements.
Le résultat de cette initiative avait surpris les managers de l’entreprise américaine, après qu’ils aient constaté une hausse de 40% de la productivité de leurs collaborateurs. Depuis quelques années, l’Organisation internationale du Travail insiste dans ces rapports que la diminution des heures de travail impliquerait une hausse de la productivité. Pourtant, peu d’entreprises suivent ces recommandations.
Travailler 4 jours au lieu de 5 n’est pas tout à fait une nouveauté. Mais celle-ci a été instaurée pour d’autres objectifs que l’amélioration de la productivité. En 1993, le constructeur automobile Volkswagen a réduit sa semaine d’un jour de travail, en contrepartie d’une baisse du salaire de 20%. L’objectif était de sauver les emplois de l’entreprise qui passait par des difficultés économiques à cette époque. De son côté, la France a aménagé son temps de travail par une loi en 1996, en échange d’allégement de cotisations patronales, soit une baisse du salaire brut des travailleurs. L’expérience n’a pas duré longtemps puisque cette loi a été abrogée deux ans plus tard, avec le passage aux 35 heures par semaine.