Dans ces temps tumultueux, c’est dans les livres que Shiran Ben Abderrazek trouve ses repères. L’homme à la tête de la Fondation Rambourg vit de l’art et pour l’art. Découvrons-le.
Quelle est votre source d’inspiration ?
Je suis inspiré par les philosophies chinoise et japonaise. D’ailleurs, je reviens souvent au “Livre des Transformations” de Yi King lorsque j’ai des questionnements. “Hagakure” est un autre bouquin qui m’inspire. Ce livre de Samurai qui a été transmis depuis le Moyen Âge japonais me permet de me repérer en cette période difficile grâce aux principes forts liés à l’honnêteté, la droiture et la rigueur.
Si vous deviez explorer un autre métier ?
Ce serait encore un métier qui touche à l’art, un métier qui me permet de voyager beaucoup et de continuer d’accompagner la création artistique contemporaine. J’ouvrirai peut-être une galerie d’art.
La première chose que vous faites lorsque vous vous réveillez ?
J’ai une routine matinale qui consiste à faire du sport, un jour sur deux. Je passe ensuite une quinzaine de minutes à faire du yoga puis une autre vingtaine de minutes à méditer.
Quel est le moment de la journée que vous préférez ?
C’est certainement le matin quand je finis ma routine. C’est l’heure que j’ai avant de démarrer ma journée.
Quelles sont les applications sur votre smartphone dont vous ne pouvez pas vous passer ?
Malheureusement, c’est Facebook. J’aimerais bien pouvoir m’en passer mais, à l’heure actuelle, c’est impossible. Et récemment, j’ai découvert TikTok et je suis désormais un TikTok-addict. Je trouve cet univers à la fois fascinant et bizarre. Sinon, il y a aussi mon mail et toute la suite bureautique qui me permet d’être productif.
Un livre qui vous a marqué ? Pourquoi ?
Plusieurs livres m’ont marqué. Je cite “Voyage au bout de la nuit” de Louis-Ferdinand Céline, les livres de Curzio Malaparte, notamment “Kaputt” et “La Pelle”, ainsi que “Eumeswil” de Ernst Jünger. Ces livres ont été écrits par des personnes qui ont traversé à la fois la première et la deuxième guerre mondiale. Et que ces guerres les ont marquées. J’ai beaucoup d’affinités avec leurs personnalités car je m’y identifie. Ces livres parlent de transformations qui ont, et qui continuent d’avoir, un impact important sur nos sociétés. Certes, nous n’avons pas vécu de telles guerres, mais les transformations que nous traversons depuis des années nécessitent des points de repère. Ces livres sont donc comme des boussoles pour moi.
Quel est votre film préféré ? Pourquoi ?
Je suis un grand fan de la saga Star Wars. Je trouve que c’est un univers qui utilise tellement bien les archétypes que ceci permet d’avoir des clés de lecture du monde. J’ai l’impression que nous sommes constamment dans cette guerre de l’Empire contre la rébellion.
Êtes-vous sportif ? Sinon, parlez-nous de vos loisirs préférés.
Mon sport préféré est l’équitation que je pratique depuis mon tout jeune âge. J’adore le rapport avec les chevaux. J’aime aussi le tir à l’arc et l’escalade. Mais vu mon rythme de vie, j’ai dû remplacer ces activités par le sport sur tapis à la maison !
Quel est votre pêché mignon ?
Voyager. Je ne peux pas m’arrêter de voyager. Je suis conscient des problématiques que pose l’empreinte carbone, et que ce hobby devient un peu plus culpabilisant. Malgré tout cela, je n’ai pas l’intention d’arrêter …
Quel est votre plat préféré ?
Mloukhia. J’aime tellement ce plat que j’ai appris à le cuisiner alors que j’étais étudiant à l’étranger.
Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs pour améliorer leur concentration ?
La méditation aide beaucoup. Elle permet de faire un travail quotidien régulier sur le souffle et sur les pensées qui passent. Car la méditation n’est pas de faire le vide et de chasser les pensées. C’est un exercice qui permet de laisser passer le train des pensées. Ça permet de se concentrer quand 150 milliards d’idées passent par la tête.