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Quel capital humain pour booster la croissance inclusive ?

12 novembre 2020
Dans Eco

La santé et l’éducation sont deux fleurons de notre pays de l’après-1956, qui ont malheureusement perdu de leur attractivité et de leur rayonnement. Et pour cause, un manque de discernement politique, un cruel manque de moyens et une absence de bonne gouvernance. La question qu’il faut se poser est alors de comment remettre les services publics à niveaux pour rendre la Tunisie attrayante pour les investisseurs ? Comment mettre à profit un modèle de croissance économique inclusive, axée sur le capital humain, pour s’en sortir ?

Education : le système doit répondre aux exigences de la mondialisation et du marché de l’emploi

Dans le domaine de l’éducation, ce sont les inégalités et la dégradation de qualité de l’enseignement et des infrastructures du secteur public qui ont été largement déplorées par les experts présents lors de l’Economic Policy Dialogue. Il s’agit, selon Radhi Meddeb, président de l’Association Action et Développement Solidaire, d’un “immense chantier”. Il faut commencer par rétablir la confiance dans l’enseignement public. “Des réformes importantes doivent être engagées. D’un autre côté, il faut lutter contre l’analphabétisation numérique, sachant que plus de 5 millions de tunisiens n’ont jamais touché à un ordinateur”, a-t-il préconisé.
Cette baisse du niveau de l’éducation du secteur public apporte avec elle un autre souci, et il est de taille : l’inadéquation entre les besoins du marché du travail et les compétences des diplômés. Ainsi, il faut bâtir un enseignement qui répond non seulement aux exigences du marché, mais aussi à celles de la mondialisation. Pour y arriver, une refonte des programmes et de la méthodologie de l’enseignement s’impose. Un autre point essentiel : la maîtrise du numérique et des nouvelles technologies. Il faut, aussi, faire du préscolaire une priorité. Enfin, l’accent doit être mis sur les softs-skills.

Toujours sur le plan des compétences, les experts ont mis en exergue l’image de la formation professionnelle qui doit justement être réhabilitée dans l’opinion publique. En fait, c’est la pression sociale qui a fait en sorte que les formations professionnelles soient marginalisées. La société a toujours valorisé les longues études universitaires alors qu’elles offrent, aujourd’hui, moins d’opportunités sur le marché de l’emploi. Les experts présents veulent aller plus loin : mettre en place une passerelle entre la formation professionnelle et le cycle d’ingénieur. Pourquoi pas après tout ? Cela permettra d’enrichir l’offre de formations de part et d’autre, de donner des opportunités aux plus méritants et, surtout, de l’adapter aux exigences du marché. C’est d’ailleurs ce qu’a préconisé Habib Karaouli, PDG de la CAP Bank. “Cette proposition a déjà été refusée dans le passé. Or, ce concept est appliqué dans plusieurs pays dans le monde”, a-t-il encore regretté.

La refonte des programmes et de la méthodologie d’enseignement

Le PDG de la CAP Bank poursuit en affirmant que le rendement du système éducatif est insuffisant. “Sur 1000 élèves, à peine 7% en sortent avec un Master. Ce n’est que le résultat d’une mauvaise gouvernance. Le rendement interne du système doit être amélioré en travaillant sur les programmes et la méthodologie d’enseignement. C’est valable pour le rendement externe qui porte sur l’employabilité”, a-t-il expliqué.

Un autre intervenant souligne la nécessité d’opter pour une économie du savoir. Elle doit être la règle dans notre système. “Au Nigéria, on a inventé le Girl Coding. C’est un programme destiné aux jeunes filles âgées entre 10 et 17 ans vivant dans les régions défavorisées. Il leur permet d’apprendre le langage HTML – l’une des bases du langage informatique -. Elles acquièrent, ainsi, les compétences requises du XXIème siècle”, a-t-il dit.

La suppression de toute distinction entre le secteur public et le secteur privé s’impose aussi. D’un autre côté, mettre en place un système pédagogique “actif” devient une nécessité selon Tahar Ben Lakhdhar, fondateur d’ESPRIT. “Les étudiants doivent être amenés à élaborer des projets pour les inciter à réfléchir et à créer. De leur côté, les enseignants doivent accéder à une meilleure formation et avoir la possibilité d’évaluer leurs programmes. Ceci leur permettra de proposer des améliorations en fonction des besoins du marché du travail”, a-t-il déclaré. Toutes ces recommandations des experts doivent être appliquées dans un système où l’Etat conserve totalement son rôle régalien. Il doit garantir une éducation accessible à tous, permettant à chacun d’emprunter l’ascenseur social.

L’Etat, dans cette même optique, doit mettre en place une politique inclusive axée sur les familles nécessiteuses, et ce dans l’objectif de permettre aux enfants tunisiens d’accéder à l’enseignement sur un même pied d’égalité. Il ne doit pas établir, non plus, de distinction entre les secteurs public et privé. Autre point qu’il faut souligner et il n’est pas négligeable : la création de l’école de la deuxième chance. Elle permettra, en effet, de lutter contre l’abandon scolaire et d’offrir aux citoyens la possibilité d’accéder à l’éducation.

Corruption : ce fléau qui détruit la santé publique à petit feu

La situation du secteur de la santé n’est pas rose non plus. Elle est même alarmante, tant le secteur est ravagé par le manque de moyens, la mauvaise gouvernance et la fuite de nos compétences vers l’étranger. La lutte contre la corruption doit constituer l’une des principales priorités du pays, selon le CEO de Sigma Conseil, qui considère que l’on n’insistera jamais assez sur ce point. “29% des citoyens ont déjà été sollicités pour verser un pot-de-vin dans le secteur de la santé. Or, on sait que 20% des tunisiens se rendent à l’hôpital public chaque année. Autrement dit, on [les corrompus] ne fait qu’exploiter le malheur des gens”, a-t-il dénoncé.

Il est urgent, de ce fait, de repenser le système de gouvernance dans la santé publique. La corruption, selon les experts présents, est à l’origine des gaspillages. Une lutte sérieuse contre ce fléau permettra, de surcroît, de rétablir la confiance du citoyen dans le système de la santé publique. Pour ce faire, une réforme profonde du secteur s’impose. Elle implique, notamment, la révision de la carte sanitaire et l’optimisation de la gestion des ressources disponibles – qu’elles soient humaines ou matérielles – dans les structures publiques. Le tout doit être accompagné par la bonne gouvernance, et c’est ainsi que l’État pourra lutter plus efficacement contre la corruption.

Par ailleurs, il faut faire la distinction entre la “petite corruption” et la “grande corruption”. Et paradoxalement, c’est la “petite corruption” qui constitue le plus grand danger pour le système. “C’est une sorte d’impôt imposé sur les pauvres. Ces derniers payent pour pouvoir accéder à un service public. C’est une mentalité qu’il faut combattre”, a déploré Habib Karaouli.

Revaloriser le métier de médecin pour lutter contre la fuite des cerveaux

L’autre mal qui sévit dans le secteur de la santé publique en Tunisie est relatif à la fuite de nos compétences à l’étranger. Parmi les facteurs qui les poussent à aller voir ailleurs figurent les mauvaises conditions de travail en Tunisie. D’ailleurs, d’autres compétences – hors secteur médical – sont en train de fuir notre pays. Au total, ce sont plus de 5000 ingénieurs qui ont choisi de partir, sachant que former un seul ingénieur coûte quelque 25 000 dollars. Imaginons, donc, les pertes colossales pour notre système !

Il faut, de ce fait, revaloriser le métier de médecin en Tunisie et cela doit être fait dans le cadre de la réforme du secteur. Dans cette optique, la rémunération doit être revue à la hausse pour intégrer à la fois la pratique et le volet enseignement.
D’autre part, la réforme de la santé doit aussi permettre de revoir la carte sanitaire afin de combattre les inégalités d’accès aux soins. Les services de soins doivent être accessibles à tous, et ce quelle que soit la situation géographique des tunisiens. Dans cet ordre d’idées, il faut absolument bannir la séance unique de l’été dans les hôpitaux publics. Il faut reconnaître que les maladies, elles ne prennent jamais de congés.

La Tunisie a encore du pain sur la planche pour sauver deux secteurs qui constituaient sa fierté et, jadis, ses points forts. Les recommandations seront-elles prises en compte par les décideurs politiques? Après tout, il y a, certes, un manque de moyens, mais il s’agit, surtout, d’un manque de volonté.
A méditer.

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