“Moody’s Investors Service a confirmé aujourd’hui la notation d’émetteur B2 du gouvernement tunisien et fait passer la perspective à négative”. C’est ce que vient d’annoncer l’agence de notation dans un communiqué publié sur son site.
La confirmation de la note reflète, d’après l’agence, la résilience des réserves de devises observée depuis l’ouverture de la revue. Ceci représente un “filet de sécurité” pour les engagements extérieurs venant à échéance au cours de l’année prochaine.
Moody’s indique également dans son rapport que la mise en place du gouvernement technocratique de Mechichi en septembre dernier vient “soutenir l’évaluation selon laquelle les institutions et la gouvernance tunisiennes contribueront à la continuité des politiques”. Et d’ajouter: “Ceci se traduirait probablement par la mise en œuvre de réformes budgétaires et économiques à moyen terme dans le cadre d’un nouveau programme du FMI”.
À leur tour, lit-on également dans le rapport, les indications selon lesquelles la politique monétaire et budgétaire continuera à viser à contenir les déséquilibres extérieurs et budgétaires de la Tunisie faciliteront l’accès au financement officiel et de marché.
Pour le changement des perspectives à “négatives”, Moody’s a justifié sa décision par “les défis économiques, financiers, sociaux et politiques auxquels le gouvernement est confronté”. Le rapport ajoute que ces défis rendront la mission du gouvernement plus difficile pour la mise en œuvre de l’assainissement fiscal et des réformes structurelles nécessaires.