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David Ricardo n’est pas tunisien

14 juillet 2020
Dans Business

Une politique protectionniste demeure indispensable pour sauver le pays. La fameuse théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo qui démontre les bienfaits du libre-échange ne profite pas aux économies faibles comme la nôtre. Le principe selon lequel chaque pays aurait tout à gagner en se spécialisant dans la production et l’exportation de produits à faible coût et en important les produits dont leur fabrication coûte plus cher localement s’applique seulement aux économies industrialisées car elles ont déjà développé un avantage comparatif. Notre économie est structurellement faible et limitée. Sans industries nationales compétitives et suffisamment diversifiées, nous ne pourrons pas profiter du libre-échange. Certains pays, classés en voie de développement dans les années 90, ont bien compris cette équation et ont par conséquent adopté des politiques protectionnistes adéquates. Résultat : ils figurent aujourd’hui parmi les pays industrialisés avec une forte capacité d’exportation industrielle et technologique. Le libre-échange nous fait plus de mal que de bien. La résolution des problèmes économiques en Tunisie ne sera pas possible sans une politique protectionniste élargie (au-delà des secteurs stratégiques). Notre économie souffre de problèmes structurels (chômage chronique, déficit commercial, déficit budgétaire, endettement, inflation…). Les plans de réforme même les plus pertinents n’apporteront pas de résultats tant que nous n’avons pas une industrie nationale compétitive, diversifiée et solide. En l’absence d’un tissu économique national, tout effort de réformes est voué à l’échec. En Tunisie, nous importons presque tout. Même les produits qui sont entièrement fabriqués localement sont issus de matières premières importées. Il n’y a quasiment aucun produit 100% tunisien de la conception à la production. Les produits agricoles, par exemple, (huile d’olive, céréales…) sont cultivés à partir de produits et équipements importés (produits chimiques, engrais, matériels…). Notre adhésion à l’OMC nous a fait plus de mal que de bien. Où plutôt, la négociation de ces accords a été faite pour nuire à l’économie nationale. Il faut rappeler que les accords de libre-échange signés sous le GATT puis dans le cadre de l’OMC (1994) n’ont pas été négociés pour servir les intérêts nationaux. Leur mise en place a servi seulement les intérêts des lobbyings familiaux les plus représentés politiquement. Les conséquences sont bien connues : une économie de rente avec des monopoles familiaux qui détiennent tous les secteurs économiques et qui contrôlent tout ce qui rentre et tout ce qui sort du pays (import, export, franchises, autorisations d’importation, représentations commerciales…).

L’adoption d’une politique protectionniste

Il est urgent d’adopter un protectionnisme qui vise à protéger l’ensemble des industries locales. Ce “protectionnisme éducateur” comme le conçoit l’économiste Friedrich List, favoriserait l’émergence de fleurons nationaux (des phénix, des licornes, des locomotives) qui tireront l’économie vers l’avant et qui fonderont les bases d’une économie nationale souveraine. En outre, une révision totale de tous les accords de libre-échange (OMC, UE, Accords bilatéraux…) pour une renégociation qui serait en faveur de nos intérêts nationaux. Une annulation et un arrêt immédiat de toutes les franchises, les représentations commerciales, les contrats de distribution, ainsi que toutes les autorisations d’importation des produits et services dont l’économie nationale est capable d’en assurer la production localement même avec des coûts plus élevés que ceux de l’importation. L’arrêt des importations anarchiques et des franchises rendra la propriété des facteurs de production aux tunisiens qui se mettraient au travail pour subvenir à leurs propres besoins en concevant et en fabriquant des produits locaux et à partir de matières premières locales. L’impossible n’est pas tunisien. La crise pandémique, Covid-19, nous l’a bien montré. Les tunisiens sont ingénieux et sont capables de prendre leur destin en main. Les étudiants qui ont créé des équipements médicaux techniquement complexes en un temps record et avec des matières premières locales (matières alternatives) dont la réussite a été reconnue internationalement ne seraient-ils pas capables de concevoir et produire des articles de consommation ou des équipements industriels ? Les étudiants en informatique qui ont développé des maquettes de machines de respiration en 3D qui ont été par la suite adoptées par plusieurs pays africains et asiatiques, ne seraient-ils pas capables de concevoir des technologies de production ? Il suffirait juste de leur donner les moyens pour qu’ils investissent l’énergie et le potentiel qu’ils portent. Pour ce faire, nous créerons des laboratoires et des centres de recherche (dans le cadre de partenariats publics-privés) pour la conception et le développement de produits 100% tunisiens y compris les matières premières. Nous créerons nos propres usines, nos chaînes de production locales, nos cabinets de conseil, nos structures logistiques, etc. Une politique protectionniste élargie permettrait la création d’emploi pour les docteurs (embauchés dans les laboratoires et centres de recherche), les diplômés du supérieur et du professionnel (embauchés dans les usines et ateliers de fabrication, les cabinets d’étude et de conception, de conseil…), les ouvriers qualifiés et non qualifiés, les artisans et les commerçants (sous-traitants), les professions libérales (architectes, ingénieurs, avocats…). La nationalisation de l’économie aboutirait à la création d’une chaîne de valeur entière qui créera des richesses nationales, souveraines et durables. La révision des accords d’échange et la mise en place d’une politique protectionniste doivent être faites d’une façon bien étudiée et loin des influences des lobbyings qui chercheraient à protéger leur rente sous le prétexte de préservation de l’emploi local.

Tags: ÉconomieLibre Échange
Tarek Ben Noamene, Enseignant Universitaire en Administration des Affaires

Tarek Ben Noamene, Enseignant Universitaire en Administration des Affaires

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