Pas de résultat
Voir tous les résultats
Managers
  • Business
  • Eco
  • Executives
  • Banking
  • Startups
  • Biz’art & Cult
  • Vidéo
  • Podcast
  • Our Events
    • Femmes Entrepreneurs Tunisie
    • Africa Means Business
  • Packs TRE
  • Inscrivez-vous
Managers
  • Business
  • Eco
  • Executives
  • Banking
  • Startups
  • Biz’art & Cult
  • Vidéo
  • Podcast
  • Our Events
    • Femmes Entrepreneurs Tunisie
    • Africa Means Business
  • Packs TRE
  • Inscrivez-vous
Managers
Pas de résultat
Voir tous les résultats

Suite à la crise, les critères de sélection pour les investisseurs étrangers ont changé. Voici ce qu’il faut en savoir.

16 juin 2020
Dans Business

Dès l’apparition du Coronavirus en Chine, le débat sur la “diversification” des chaînes d’approvisionnement a été déclenché. Pour plusieurs pays, notamment la Tunisie, il s’agit d’une opportunité en or pour re-capter une partie des marchés accaparés par la Chine.

Un rêve sans fondements ? Pas vraiment. À en croire une étude réalisée par EY fin mai auprès de chefs d’entreprise européens, un mouvement de relocalisation massive des chaînes de valeur est en préparation. La destination préférée des chefs d’entreprise européens ? Pour 83% d’entre eux, il s’agit de destinations de nearshoring “en dehors de l’UE” d’après l’étude présentée lors d’un webinar organisé par EY Tunisie. “Les entreprises européennes veulent généralement éviter d’installer leurs centres de production dans des marchés complexes tels que l’Europe de l’Ouest”, a signalé Marc Lhermitte, partner EY Paris. “Cette complexité a un impact sur le coût et, donc, sur la compétitivité des entreprises”, a-t-il expliqué.

Relocaliser, mais comment ?

Pour Mounir Ghazali, cette régionalisation pressentie des supply chains industrielles “est un gisement de croissance potentielle à moyen et à long termes” non seulement pour la Tunisie, mais aussi pour tous les pays de la rive sud de la Méditerranée. L’expert s’attend à la relocalisation de l’équivalent de 10% des exportations chinoises vers les pays de la région. “Cela représente 50 milliards de dollars, soit un marché adressable additionnel de 28% pour les pays du sud de la méditerranée”, a-t-il souligné.

Mais la tâche est loin d’être facile, prévient l’expert. D’abord, la concurrence parmi les pays de la région sera acharnée et tous les pays déploieraient tous les outils à leur disposition pour pouvoir attirer le plus d’investissements possible. Toutefois, face à la crise, les critères de choix de localisation pour les investisseurs ont, eux aussi, changé. C’est ce qu’a dévoilé au fait l’étude EY.

Ainsi, pour 80% des investisseurs sondés par EY, le premier critère de sélection des investisseurs est le poids des mesures de relance déployées par les gouvernements et leur impact sur l’économie. Le second critère de sélection, cité par 71% des sondés, est le niveau d’adaptation des nouvelles technologies parmi les citoyens mais aussi les administrations du pays. La compétitivité du pays en termes des coûts n’arrive qu’à la dernière position avec … 13% des réponses.

Pour améliorer les chances de la Tunisie à attirer ces investissements, le gouvernement peut user d’une arme secrète : les investisseurs étrangers déjà installés en Tunisie. Au fait, la majorité des investissements étrangers directs en Tunisie concerne des extensions, a souligné Slim Azzabi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale. “La bonne nouvelle : les investisseurs étrangers installés en Tunisie sont confiants en la capacité du pays”, a indiqué le ministre. “La mauvaise nouvelle : nous ne sommes pas capables de ramener de nouveaux investisseurs dans le pays”. Pour combler ce gap, il prévoit donc de faire participer ces investisseurs satisfaits dans les prochains roadshows qu’organisera la Tunisie afin qu’ils puissent convaincre leurs concitoyens de la viabilité du site Tunisie.

Pragmatique, Slim Azzabi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale, a mis l’accent sur l’importance de mettre en place “un deal gagnant-gagnant”. Pour le ministre, la Tunisie doit focaliser sur une coopération basée sur la coproduction “qui peut être vue comme moins hostile et plus simple à vendre”, a-t-il indiqué. Aussi, le ministre prévient que le travail est loin d’être simple comme le pensent certains. “Pour chaque pays, il faut recenser les entreprises qui souhaitent relocaliser leurs activités et dresser le tableau des avantages compétitifs dont jouit la Tunisie”, a-t-il expliqué. Mais cela n’est qu’un premier pas : “Les ministres doivent faire du porte-à-porte pour convaincre les entreprises à s’installer en Tunisie”, a-t-il indiqué.

La saison du shopping

Une autre opportunité se présente aux entreprises tunisiennes grâce à la crise, note encore Ghazali. Avec la crise, note l’expert, un grand nombre d’entreprises européennes sont en difficulté : au UK, plus de 33% des firmes sont en défaut de paiement. Ce taux est de 11% en Allemagne. “Les entreprises tunisiennes peuvent aller faire du shopping en Europe”, a-t-il dit. Cette situation permettrait aux entreprises tunisiennes d’établir des bases avancées au niveau des marchés cibles. “C’est l’étape manquante dans l’optique de la montée en gamme de l’industrie tunisienne”, a souligné Ghazali. Au fait, cette étape permettrait aux industriels tunisiens une meilleure intégration, aussi bien en amont (R&D, conception, … ) qu’en aval (logistique, SAV, …).

C’est le cas par exemple de Misfat : “Nous avons acquis en 2009 une entreprise française à 6 millions d’euros et nous y avons investi plus de 10 millions d’euros”, a indiqué Amine Ben Ayed, directeur général de Misfat Tunisie. “À l’époque, tout le monde avait prédit la disparition du secteur”, s’est-il rappelé. Non seulement ces prédictions n’étaient pas véridiques mais en plus, d’après Ben Ayed, cette acquisition a permis au spécialiste des filtres de quadrupler son chiffre d’affaires en France. Le secret de cette réussite ? “Un rééquilibrage des fonctions qui nous a permis d’être plus compétitifs que les asiatiques et les turcs”, a indiqué Ben Ayed. “Nous avons transféré les fonctions de back office en Tunisie, alors que la fabrication se faisait en France”, a-t-il expliqué.

Amine Ben Ayed a appelé également à faire valoir les avantages de la Tunisie en termes de compétences. “En Tunisie, il existe des entreprises spécialisées dans la maintenance des imprimantes 3D et même dans la programmation des robots que nous utilisons dans notre chaîne de production”, a-t-il souligné. “Ceci est loin d’être le cas pour plusieurs autres marchés dans lesquels nous sommes présents”.

Tags: chineEuropeEyInvestissementTunisie
Sahar Mechri

Sahar Mechri

RelatedArticles

55 millions de dinars pour renforcer la compétitivité industrielle en Tunisie
Business

55 millions de dinars pour renforcer la compétitivité industrielle en Tunisie

9 mai 2025
Le Royaume-Uni et la Suisse signent un accord pour étudier une liaison ferroviaire directe
Business

Le Royaume-Uni et la Suisse signent un accord pour étudier une liaison ferroviaire directe

9 mai 2025
Tunisie: la production électrique absorbe 62% de la demande de gaz naturel à fin mars 2024
Business

Observatoire National de l’Energie: légère hausse de la production nationale d’électricité à fin mars 2025

9 mai 2025

Les plus lus

  • Les experts-comptables rejettent le projet de loi sur les conseillers fiscaux

    Les experts-comptables rejettent le projet de loi sur les conseillers fiscaux

    0 partages
    Partage 0 Tweet 0
  • Ces 5 pays ont le SMIC le plus élevé au monde

    0 partages
    Partage 0 Tweet 0
  • L’UBCI marque son engagement sur le terrain : partenaire du Kia Tunis Open 2025

    0 partages
    Partage 0 Tweet 0
  • 55 millions de dinars pour renforcer la compétitivité industrielle en Tunisie

    0 partages
    Partage 0 Tweet 0
  • PGH se prépare à acquérir 45,48% de JM Holding, actionnaire majoritaire de SAH

    0 partages
    Partage 0 Tweet 0
  • Tomates: le Maroc double l’Espagne et s’impose en Europe

    0 partages
    Partage 0 Tweet 0
La SIAME Electric Algérie est née

La SIAME Electric Algérie est née

9 mai 2025
Tunisie–Mauritanie: une convention-cadre signée pour développer la formation touristique

Tunisie–Mauritanie: une convention-cadre signée pour développer la formation touristique

9 mai 2025
Fethi Zouhaier Nouri: “Le potentiel de la diaspora tunisienne reste sous-exploité”

Fethi Zouhaier Nouri: “Le potentiel de la diaspora tunisienne reste sous-exploité”

8 mai 2025
Tunisie-Libye: développement des exportations pour 2025

Tunisie-Libye: développement des exportations pour 2025

8 mai 2025
Le secteur de l’alimentation animale en Afrique affiche une croissance record

Le secteur de l’alimentation animale en Afrique affiche une croissance record

8 mai 2025
Arabie saoudite : les projets résidentiels publics élargissent leur cible

Arabie saoudite : les projets résidentiels publics élargissent leur cible

8 mai 2025

Suivez-Nous

L’essentiel de l’actu Business dans votre boîte e-mail

Managers

Managers est un média qui publie un magazine mensuel et un site Web destinés aux entrepreneurs et aux dirigeants d’entreprises pour les informer et les accompagner dans leur progression de carrière

Catégories

  • Banking
  • Biz’art & Cult
  • Business
  • Eco
  • Entreprise
  • Executives
  • Managers
  • Startups
  • Vidéo
  • Podcast
  • Les banques tunisiennes

Abonnez-vous

Facebook Twitter Instagram LinkedIn
  • Qui Sommes Nous

Copyright © , Managers

Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Business
  • Eco
  • Executives
  • Banking
  • Startups
  • Biz’art & Cult
  • Vidéo
  • Podcast
  • Our Events
    • Femmes Entrepreneurs Tunisie
    • Africa Means Business
  • Packs TRE
  • Inscrivez-vous

Copyright © , Managers

Share This
  • Facebook
  • Twitter
  • Gmail
  • LinkedIn