Les récoltes de l’huile d’olive ont battu des records durant la saison 2019-2020. Cependant, cette performance semble avoir causé des problèmes de stockage. Les prix au litre ont été drastiquement revus à la baisse – exception faite dans les grandes surfaces où ils sont toujours aussi élevés ! -, ce qui a pénalisé les producteurs.
La situation de l’huile d’olive a donc été au centre d’un Conseil Ministériel au Palais du Gouvernement ce mercredi 29 janvier 2020, présidé par Youssef Chahed, Chef du gouvernement d’expédition des affaires courantes.
Il semble, en fait, que 60% de la moisson d’olives risque d’être jetée aux ordures cette année. C’est, du moins, ce qu’a affirmé le vice-président de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), chargé du plan et des études stratégiques, Khaled Arrak, sur Radio Med.
C’est un énorme gâchis de l’or vert qui constitue l’un des leviers de l’économie tunisienne. Pourquoi ne pas redéployer le surplus de production sur le marché local ? Pourquoi ne pas exporter ?
En fait, les agriculteurs ne peuvent pas stocker convenablement l’huile d’olive pour la simple raison que cette opération a un coût. Alors faut-il jeter l’excès de l’huile d’olive aux poubelles sous prétexte qu’il y en a trop ? Balivernes !
En Espagne et en Italie – qui sont de gros producteurs d’huile d’olive -, l’Etat subventionne le stockage de l’huile d’olive. Ainsi, il parvient non seulement à préserver cette richesse, mais aussi à protéger les agriculteurs locaux. L’huile d’olive est une richesse nationale qu’il faut préserver.
Espérons que des mesures concrètes seront prises suite au Conseil Ministériel de ce mercredi.