La politique économique de l’Etat, ainsi que les rapports avec le FMI (Fonds Monétaire International), ont été au centre de l’intervention du Président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) dans Expresso de ce lundi 27 janvier 2020. Il assure que l’institution internationale risque de ne pas débloquer les deux tranches restantes de son crédit au profit de la Tunisie.
Et pour cause, selon Tarak Cherif : le très lent avancement des réformes économiques, d’autant plus que le nouveau gouvernement n’aura pas assez de temps pour proposer un programme de réformes réalisable d’ici avril 2020.
C’est la Tunisie qui a sollicité le FMI et non l’inverse selon le président de la CONECT. Il nous sera impossible, selon lui, d’obtenir des crédits à des taux d’intérêt aussi bas ailleurs. “Désormais, le FMI veut des garanties et il veut constater la mise en oeuvre des réformes. C’est logique après tout”, a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, Tarak Cherif appelle à ce que l’Etat se concentre sur son rôle principal, à savoir l’éducation et la santé. Ainsi, il devrait permettre aux entreprises privées de s’occuper des secteurs où il n’a pas été efficace. Il déplore, de ce fait, le monopole de l’Etat dans le tabac. “C’est grotesque”, a-t-il lancé au micro de Wassim Belarbi ce matin, affirmant que la Tunisie et la Corée du Nord sont les seuls pays qui monopolisent le secteur.
D’un autre côté, le Président de la CONECT a rejeté l’idée selon laquelle l’UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail) était à l’origine du blocage des privatisations des entreprises publiques. “En proposant un programme clair, argumenté et avec des chiffres à l’UGTT, elle ne sera pas défavorable et elle n’ira pas à l’encontre des intérêts de la Tunisie”, a-t-il suggéré.