La Tunisie figure parmi les pays arabes détenant la pression fiscale la plus haute. C’est ce qu’a indiqué le Fonds Monétaire Arabe (FMA) dans un document publié sur son site électronique. En termes de chiffres, la pression fiscale représente 20% de la richesse produite sur le sol tunisien (Produit National Brut). Notre pays réalise, ainsi, un score de 74,4%, ce qui est en-dessous de la moyenne mondiale (77,2%).
Dans le même document, le FMA a, néanmoins, tenu à rappeler que la Tunisie a fait des efforts en matière de fiscalité, à l’exemple des exonérations fiscales accordées aux sociétés étrangères et de la réduction d’impôt sur les bénéfices des entreprises qui est passée de 35 à 25%.
Il est essentiel, selon le FMA, d’opter pour la réduction de la pression fiscale. De fait, s’il existe un manque-à-gagner au niveau des recettes fiscales, il sera compensé par d’autres retombées positives dans le futur (stimulation des investissements, donc création de richesse et d’emploi). Dans ce contexte, le FMA a appelé les pays arabes à évaluer, périodiquement, les charges fiscales, tout en étudiant leur impact sur l’investissement.
Qu’en est-il des autres pays arabes ? Selon le FMA, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, l’Oman et le Koweït ont réalisé des scores bien au-dessus de la moyenne mondiale. Autrement dit, la pression fiscale n’est pas pesante dans ces pays. Les charges fiscales représentent, environ, 9% seulement du Produit National Brut.