Malgré le génocide sanglant de 1994, le Rwanda fait partie, aujourd’hui, des économies africaines les plus avancées avec une croissance économique exceptionnelle : 8% en 2019. Toujours pour aller plus loin, le pays a décidé de bâtir sa propre Silicon Valley à Kigali. On s’attend à un impact important sur le développement économique et humain.
Le projet a été baptisé Kigali Innovation City (KIC). Il est le fruit d’un partenariat public-privé (PPP) tissé par le gouvernement rwandais et Africa50. Cette dernière, à titre d’information, est une plateforme spécialisée dans les investissements dans les infrastructures. Elle a été fondée par la BAD (Banque Africaine de Développement).
Au total, ce projet ambitieux a nécessité une enveloppe de 2 milliards de dollars. Ainsi, Kigali deviendra la terre d’accueil privilégiée pour les entreprises technologiques, les entreprises de biotechnologie, les entreprises mondiales de commerce de détail et de l’immobilier et les universités.
50 000 emplois par an
Dans ce cadre, 400 millions de dollars seront mobilisés par Africa50 selon la BAD. La plateforme s’occupera du volet immobilier de KIC. Plusieurs tâches lui seront donc allouées, dont la construction des complexes de vente au détail (315 millions de dollars). Elle s’occupera aussi du pôle d’innovation numérique. Ce grand espace abritera les sociétés technologiques qui prendront leurs quartiers à KIC. Il comprendra également les installations résidentielles pour les futurs employés qui travailleront dans ce vaste écosystème.
Qu’en est-il de l’impact économique de cette Silicon Valley rwandaise ? Il sera très positif ! KIC permettra de générer 50 000 emplois par an. Selon le Premier Ministre du Rwanda, Edouard Ngirente, l’objectif est de créer une masse critique de talents, de recherches et d’idées novatrices qui transformeront l’Afrique.
Notons que ce vaste projet s’inscrit dans l’optique du programme de développement Vision 2020 du Rwanda, ainsi que dans le cadre de la Stratégie Nationale de Transformation 2017-2024. Le but, toujours selon le Premier Ministre, est de faire du Rwanda “Une économie de la connaissance compétitive au niveau mondial”.