Le rachat de la totalité des participations de la Banque Populaire – Caisse d’Epargne (BPCE) dans le capital de la BTK (Banque Tuniso-Koweitienne) par l’Etat Tunisien a surpris plus d’un sur la scène nationale, notamment au sein de la communauté des experts économiques. Intervenant dans Eco Mag, Habib Karaouli, expert et directeur général de Cap Bank, estime qu’il s’agit d’une décision impulsive et inexplicable.
Une telle décision ne fait que donner une mauvaise image des décideurs tunisiens. Il déplore, aussi, l’absence de toute harmonie et de logique dans la prise de décision au sein du gouvernement. “Cette décision peut être considérée comme positive, uniquement dans le cas où la création d’une banque postale est au programme”, a-t-il précisé.
Dans ce même contexte, Habib Karaouli a rappelé qu’une proposition de création d’une banque numérique a été formulée en parallèle au lancement de l’appel d’offres international par les États Tunisien et Émiratie. Cependant, l’Etat Tunisien a décidé de suspendre l’appel d’offres international.
A titre de rappel, le rachat des parts de la BPCE au sein du capital de la BTK par la Tunisie a été annoncé dans un communiqué plutôt laconique, publié par le Ministère des Finances la semaine dernière. On ignore si l’opération est passée sous la loupe de la Commission Supérieure de Contrôle et d’Audit des Marchés. On ignore, de surcroît, le montant de la transaction. Il faut, aussi rappeler, que la BTK a enchaîné, au fil des années, les mauvais résultats…