Les perspectives économiques pour la période 2020-2021 s’annoncent plutôt moroses à en croire les rapports des principales institutions internationales. L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) a abaissé ses prévisions de croissance pour 2020, même si une reprise – plutôt molle – devrait être constatée en 2021. Et pour cause : les fortes tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. L’impact sur les échanges commerciaux et les investissements dans le monde est direct. La croissance mondiale devrait atteindre 2,9% en 2020. En Tunisie, le taux atteindrait 2,4% selon le FMI (Fonds Monétaire International).
Il existe, par ailleurs, d’autres éléments qui risquent de bouleverser l’économie mondiale. La banque d’investissement Saxo Bank, a évoqué trois hypothèses. Elle parle, tout d’abord, de l’éventuelle mise en place d’une nouvelle taxe par les Etats-Unis qui risque d’aggraver la guerre commerciale contre la Chine. Plus encore : le Président Trump envisagerait de mettre en place l’America First Tax qui constitue un nouveau pas pour enraciner la politique protectionniste des States. Concrètement, elle s’élèverait à 25% et elle concernerait les revenus bruts engendrés par les entreprises à l’étranger. Autrement dit, le président américain voudrait limiter la délocalisation.
Une telle mesure provoquerait des tensions avec l’Union Européenne (UE). De fait, celle-ci est concernée étant donné que de nombreuses entreprises américaines sont actives sur le Vieux Continent.
Autre élément qui risque de bouleverser l’économie mondiale : la hausse du taux directeur de la Banque Centrale Européenne (BCE). D’après la Saxo Bank, Christine Lagarde, nouvelle patronne de l’Institution Européenne d’Émission, pourrait décider de hausser le taux directeur dès janvier 2020. Une hausse qui devrait être suivie d’une autre.
D’après l’analyse de la Saxo Bank, cette éventuelle mesure contraindrait les gouvernements européens à s’inscrire dans l’optique de la politique monétaire de la BCE. Ils seront, également, amené à pratiquer une politique budgétaire de relance. “Les taux bas ont facilité l’octroi de crédits avec de faibles intérêts aux ménages et aux entreprises au sein de la zone euro. Or, les taux de dépôts négatifs ont perturbé les marchés financiers et ont affaibli les institutions financières bancaires”, estime l’économiste en chef de Saxo Bank.