Placée sous le thème “L’entreprise et le nouveau rôle de l’Etat”, la 34ème édition des Journées de l’entreprise se tiendra cette année, les 6 et 7 décembre à Sousse. En tant que think tank économique et force de réflexion dans le pays, l’IACE a consacré, cette année, la réflexion autour d’un sujet d’une très grande importance. Pour Amine ben Ayed, membre du comité directeur à l’IACE, ça sera une occasion pour mettre de la pression positive sur les décideurs.
Rehaussée par la présence de Youssef el Chahed, Chef du Gouvernement et Mohamed Ennaceur, ancien Président de la Tunisie, cette nouvelle édition des Journées de l’Entreprise verra la participation de 1000 personnes dans le but d’amorcer en commun un travail de réflexion sur plusieurs thématiques en relation avec avec l’économie, à l’instar de la loi de finances 2020, le déficit énergétique, le déficit des caisses sociales, le chômage, les relations avec les partenaires sociaux, etc. Des panélistes de renommée seront présents pour témoigner de leurs expériences. Plusieurs personnalités du monde des affaires venant de plus de 9 pays dont la Turquie, la France, l’Allemagne, le Portugal, l’Afrique du Sud et la Grèce.
La 34ème édition des Journées de l’Entreprise sera une occasion opportune pour débattre du rôle de l’Etat et des missions ou des nouvelles tâches que nous souhaitons lui donner à la lumière de la crise en matière de décision politique qui appelle à redéfinir les fonctions de l’État. Un État régulateur et arbitre plus que stratège et qui soit adapté aux besoins et aux caractéristiques du monde actuel.
Nefaa Ennaifer, coordinateur des JES, affirme que “ les thématiques sont au coeur de l’actualité puisque la Tunisie joue son avenir durant les prochaines années… En effet, nous devrons affronter des problèmes de toutes sortes: déficit budgétaire, endettement, sauvegarde de la souveraineté du pays, non amélioration des conditions d’attractivité des régions et du pays, chômage qui ne fait que s’aggraver, des jeunes non assurés pour leur avenir …”, a t-il martelé. Il déclare que les panels seront autour de cinq crises.
Le programme de la manifestation se déroulera sur deux jours. Trois panels seront présentés durant la première journée et deux autres au cours de la deuxième journée. Un panel d’ouverture intitulé “Crise politique : pour un Etat efficace” , discutera des défis soulevés par cette crise politique et les alternatives pour y faire face. Il sera une occasion pour échanger et débattre sur le contexte politique tunisien actuel, l’inefficacité des institutions publiques et l’incapacité de l’Etat à réformer et à améliorer le quotidien des Tunisiens. Le deuxième panel traitera de la « Crise économique et du rôle de l’Etat ».
Il mettra en exergue les leviers à actionner pour passer à un Etat stratège, réactif et agile. Le panel suivant se concentrera sur la « Crise sociale : quel modèle d’inclusion à adopter? ». Ce panel sera une occasion de discuter de l’incapacité de l’Etat à combattre l’exclusion et les disparités sociales et du rôle du secteur privé dans ce domaine. Le troisième panel traitera le thème de la « Crise technologique et la transformation digitale de l’Etat ». Ce panel traitera de l’impact de l’intelligence artificielle sur les secteurs, filières, métiers ainsi que sur l’emploi et la croissance, des stratégies à adopter pour réussir cette transformation digitale et vaincre les résistances.
Le dernier panel s’intitule “Crise des valeurs: vers un Etat régulateur”. D’après Nefaa Ennaifer, ce panel couvrira la crise morale et civique dont personne ne parle alors qu’elle affecte notre climat, moral, l’image du pays et même la cohésion et l’attachement au pays qui fait que les gens préfèrent trouver leur chance ailleurs. Il affirme que les intervenants vont s’orienter globalement au bout des discussions qui vont avoir lieu vers des conclusions et des recommandations.