Le Projet de Loi de Finances 2020 (PLF 2020) est encore sous la loupe de la Commission Parlementaire des Finances chargée de l’examiner. Le texte commence à se dessiner dans sa version finale, du moins celle qui sera soumise aux députés en plénière. Le budget total de l’Etat se chiffre, exactement, à 47,227 milliards de dinars, soit une augmentation de 9,5 points par rapport au budget de 2019 – 41,06 milliards de dinars -.
Le projet a été conçu sur la base de plusieurs indicateurs. Le gouvernement a tablé, à titre d’exemple, sur une croissance économique de 2,7%, sachant que tout laisse à croire que nous atteindrons, à peine, 1,4%. D’ailleurs, selon les derniers chiffres de l’INS (Institut National des Statistiques), la croissance du PIB a atteint 1% au troisième trimestre de l’année, ce qui laisse entrevoir une évolution plutôt molle pour la fin de l’année.
L’Exécutif a aussi misé sur un baril de pétrole à 65 dollars pour toute l’année 2020 – le Brent se situe actuellement à 63.62 dollars -. On ignore, encore, quelles sont les valeurs qui ont été établies au sujet de l’évolution du cours du dinar.
Par ailleurs, sur les 47,227 milliards de dinars, 28,263 milliards devraient être consacrés aux dépenses de gestion, ce qui représente une hausse de 5,1 points par rapport à la somme débloquée en 2019. Sur ces 28,263 milliards de dinars, 19,030 milliards iront aux salaires du public. Ainsi, on se retrouve avec une masse salariale qui représente 15,2% du PIB. Notons que l’enveloppe consacrée aux salaires a augmenté, puisqu’elle était de 17,165 milliards de dinars en 2019.
Toujours dans l’optique du PLF 2020, seulement 6,900 milliards de dinars seront consacrés aux dépenses de développement. Concernant les subventions, 4,180 milliards de dinars devraient être débloqués en 2020, dont 1,800 milliard pour les produits de base, 1,880 milliard pour l’énergie et 500 millions pour le transport public. Enfin, le service de la dette devrait atteindre 11,678 milliards de dinars en 2020.