Dans son dernier rapport, datant du 9 octobre 2019, la Banque Mondiale (BM) a dressé des perspectives plus ou moins bonnes pour l’économie tunisienne. L’Institution Mondiale estime que la croissance économique devrait se situer en dessous de la barre des 2% en 2019. Néanmoins, l’indicateur devrait progressivement repartir à la hausse, mais uniquement si les réformes économiques étaient mises en oeuvre.
Cette croissance, selon la BM, sera soutenue par l’activité agricole, les industries manufacturières, le tourisme et l’exploitation du gisement de gaz du champ de Nawara. Cette dernière, à titre d’information, est prévue pour novembre 2019. Au niveau de l’inflation, la BM prévoit la poursuite de la baisse du taux, mais à condition que la politique monétaire du pays garde le même cap.
Autre indicateur mentionné par la BM : le déficit budgétaire. Elle souligne qu’il devrait atteindre 5,3% du PIB, sachant que le gouvernement a tablé sur 3,9% du PIB dans le cadre de la loi de Finances 2019. Cette aggravation du déficit s’explique, selon la BM, par la hausse de la masse salariale dans la fonction publique et la hausse des paiements d’intérêts des emprunts.
Par ailleurs, l’Institution Mondiale estime que le taux de pauvreté devrait descendre en dessous des 3% de la population. Le calcul a été fait sur la base du seuil des 3,2 dollars par jour, soit environ 9,120 TND.
L’Institution mondiale a évoqué, par la suite, la récente décision de justice, défavorable à l’Etat tunisien, concernant l’affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT). Elle souligne la nécessité pour la Tunisie de constituer des provisions en vue de payer les pénalités. Dans cette optique, la dette publique risque d’atteindre 89% du PIB. Néanmoins, elle devrait baisser dès 2020, mais uniquement si les réformes économiques étaient appliquées après les élections législatives et présidentielle.