En matière de digitalisation, beaucoup de promesses ont été faites, que ce soit par le gouvernement sortant ou par les nouveaux députés fraîchement élus à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Très peu parmi celles de l’exécutif ont été tenues. On pense notamment à la digitalisation des extraits de naissance. On ignore, par ailleurs, si les députés vont tenir leurs promesses électorale en matière de digitalisation de l’administration..
Pour sa part, la mairie de Béja a choisi d’entrer dans ce vaste domaine. Selon une dépêche publiée ce mercredi 9 octobre 2019 par l’agence TAP, elle compte lancer un projet de digitalisation des paiements des taxes municipales, en plus d’une « charte du citoyen ». Le projet sera financé par l’Organisation du développement et de la coopération économique. Le tout pour une enveloppe de 48 000 TND.
Selon le président de la commission des médias, de communication et d’évaluation au sein de la municipalité, Karim Dridi, le projet permettra aux citoyens d’éviter les encombrements lors du paiement des taxes. La qualité de service sera également améliorée. Pour sa part, la directrice des services des impôts, Faouzia Malki, a assuré que cette digitalisation permettra de garantir la transparence, tout en réduisant la pression sur les guichets. Elle considère, également, que le projet enracinera la culture du paiement régulier des impôts. « C’est une culture quasiment absente aujourd’hui », a-t-elle concédé.
La mairie compte également créer un site Internet afin de mieux faire connaître l’impôt municipal et d’expliquer tous les points qui lui sont liés (paiement, délais, etc). L’objectif sera, aussi, de lancer des campagnes de sensibilisation tous les 3 mois. L’objectif, une fois encore, est de mieux faire connaître l’impôt local. La campagne sera menée en partenariat avec les composantes de la société civile.
Le projet de la municipalité de Béja est ambitieux, même si son timing traduit le retard accusé par nos administrations en matière de digitalisation.