Sur le plan digital et technologique, la Tunisie possède de nombreux atouts. Notre pays compte pas moins de 7 millions d’utilisateurs d’Internet. Il est situé dans une région tout aussi dynamique : MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) qui capitalise pas moins 175 millions d’utilisateurs, avec un taux de pénétration de 67%.
Ce sont des éléments qui font de ces régions de véritables mines pour les investisseurs et, surtout, pour les start-uppers. En termes de l’état des investissements dans le numérique, la Tunisie a atteint la 3ème place en 2018. C’est ce qui ressort du quatrième rapport d’Arabnet, élaboré en vue d’analyser les flux d’investissements dans le digital dans la région MENA. La Tunisie est classée juste derrière le Liban, l’Egypte (ex aequo) et les Emirats Arabes Unis.
Notre pays a accompli d’excellents progrès par rapport à 2013 : il était 6ème en 2013, 7ème en 2015, 6ème en 2016 – 2017 et, enfin 4ème en 2018. Juste derrière, on retrouve l’Arabie Saoudite, Oman, le Bahrein, la Jordanie. Le Maroc est loin derrière : 10ème place. Quant à l’Algérie, elle a été classée 12ème par Arabnet. D’autre part, selon le même rapport, le Liban, l’Egypte et l’Arabie Saoudite ont attiré pas moins de 40% des investisseurs installés sur la région MENA.
Soulignons qu’Arabnet tiendra une grande conférence les 10 et 11 décembre 2019 à Riyadh. Un grand événement qui réunira les gros acteurs du secteur économique et High Tech de la région MENA. Nul doute que nous en saurons davantage sur l’environnement des start-ups dans la région.
Ce qui est certain, c’est que la Tunisie est bien partie pour obtenir de meilleurs scores dans le classement d’Arabnet. De gros efforts ont été déployés pour améliorer le climat des affaires dans notre pays et, aussi, pour offrir aux start-uppers un meilleur cadre législatif. On pense, notamment, au Start-up Act, adopté en avril 2018 par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Largement salué par la communauté des start-uppers en Tunisie, le texte comprend plusieurs mesures, à l’instar de la reconnaissance de l’échec. L’objectif est d’encourager les jeunes et de les inciter à résister et à réussir leurs projets.