Férida Laimech voit dans les “déchets” du palmier une ressource qu’elle a toujours rêvé de valoriser. Et c’est bien ce qu’elle a tenté de faire, des années durant, alors qu’elle était employée dans une agence de voyage. “Je collectais les déchets des palmiers pour en faire, dans mon temps libre, des objets de décoration”, nous a-t-elle raconté. Des œuvres qu’elle confectionnait avec beaucoup de passion et qu’elle se faisait plaisir à offrir aux touristes rencontrés de par son travail. «Voir les touristes impressionnés par mes petits cadeaux fabriqués en noyaux de dattes ou en palmes était pour moi une source de fierté”, se rappelle-t-elle.
Il n’a jamais été question que ce passe-temps devienne un métier à temps plein. Jusqu’au jour du déclic.
Tout comme des milliers de salariés dans le secteur du tourisme, Férida Laimech s’est retrouvée, du jour au lendemain, sans emploi. Férida ne s’est pas laissée abandonnée à son sort mais elle a choisi de se consacrer au perfectionnement de ses compétences d’artisane pour, enfin, lancer son projet de fabrication d’articles de décoration à partir des déchets du palmier.
Fait d’évidence : la baisse du nombre de touristes qui affluent sur la région et le manque d’intérêt de la population locale ont poussé la jeune artisane à diversifier sa production. “Je me suis tournée vers les articles de plus grande utilité”, a-t-elle expliqué au Manager.
Durant ce parcours, Férida a pris connaissance du programme CEED Grow qu’elle a aussitôt intégrée. “Chaque formation est une nouvelle source de connaissances. Toutes m’ont aidé à développer encore plus mon entreprise”, a-t-elle indiqué. “Je n’étais pas déçue … loin de là”.
Les formations auxquelles a participé la jeune entrepreneure dans le cadre du programme CEED Grow lui ont permis de perfectionner ses connaissances sur différents aspects de la gestion de son entreprise et spécialement de son équipe. “J’ai particulièrement apprécié la formation sur les techniques de vente”, a souligné Férida Laimech. L’entrepreneure a ajouté que : “Ces enseignements m’ont permis d’être plus performante et d’améliorer considérablement les résultats de l’entreprise”.
La jeune entrepreneure arrive aujourd’hui à vendre ses articles sur tout le territoire national, mais elle voit encore plus grand. “Je rêve d’exporter mes articles dans le monde entier. Je suis confiante, j’ai pu témoigner de l’enthousiasme des touristes européens et des pays du Golfe pour les articles que je fabrique”, a-t-elle signifié non sans fierté.