C’est en annonçant l’allocation d’un demi-milliard de dollars en guise de financement à l’entrepreneuriat et à l’emploi en Tunisie, que le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a entamé son allocution qu’il a prononcée en marge d’une rencontre-débat avec des étudiants à l’IHEC de Carthage. Il était accompagné d’une importante délégation africaine. Zied Ladhari, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Saïda Ounissi, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi et Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique y étaient également présents.
« On est là pour soutenir le pays à renforcer l’infrastructure, l’éducation, les technologies de l’information et de la communication et notamment à appuyer les petites et moyennes entreprises ». C’est avec cette phrase, qu’il n’a cessé de répéter tout au long de sa rencontre avec les étudiants de l’IHEC, que le président de la BAD a commencé son allocution.
Engagement indéfectible de la BAD pour le secteur privé
La BAD a, en effet, élaboré toute une stratégie pour la Tunisie pour la période à l’horizon 2021. Ce plan consiste en la création d’emplois de qualité et l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Avec une enveloppe d’un demi-milliard de dollars, la banque souhaitera soutenir la compétitivité des entreprises tunisiennes en termes de productivité, améliorer la qualité des services publics et des prestations administratives, valoriser les ressources locales et faciliter l’accès aux marchés dans 16 gouvernorats prioritaires.
Fort impressionné par la qualité du business en Tunisie, le président Adesina a exprimé sa volonté de contribuer au financement nécessaire du secteur privé. « C’est à travers le programme « Souk At-tanmia » qu’on a lancé, avec un budget de 100 millions de dollars, que nous visons créer de l’emploi pour les jeunes Tunisiens et nous mettre à leur disposition les instruments et les outils nécessaires pour lancer leurs entreprises », a-t-il expliqué. Et d’ajouter « Etant un partenaire privilégié de la Tunisie, je crois beaucoup en l’avenir de ce pays ».
De nouveaux accords entre la BAD et la Tunisie
De son côté le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, s’est félicité des relations exceptionnelles qui allient la Tunisie et la BAD et affiché son optimisme quant à la consolidation de cette relation, notamment après la signature de deux conventions. Le premier accord porte sur un don de 1.5 million de dinars qui sera destiné à appuyer l’installation de l’unité de gouvernance et d’un « dashboard » pour le suivi des projets soutenus par les différents bailleurs de fonds.
Quant au deuxième accord qui a été signé avec la Banque maghrébine d’investissement et du commerce extérieur, il vise à renforcer le développement régional et l’intégration entre les pays du l’Union du Maghreb et à booster davantage l’investissement commun et les échanges intermaghrébins.
Lors de son intervention en marge de cette même rencontre entre le président de la BAD et les étudiants de l’IHEC, la ministre de la Formation professionnelle et de l’emploi, Saïda Ounissi, a, pour sa part, confirmé que l’entrepreneuriat en Tunisie attire de plus en plus l’intérêt des jeunes Tunisiens et représente désormais un choix d’avenir et de réussite.