Le tourisme respire de nouveau depuis la sinistre attaque terroriste au Riu Imperial Marhaba à Sousse en 2015. Les Anglais, touchés de plein fouet par cette attaque, se sont ainsi détournés de la destination et ont boudé la Tunisie. Un coup de gueule renforcé par le départ de l’agence de voyage Thomas Cook. Mais cette année a marqué la reprise des arrivées des touristes britanniques selon le magazine « Travel Weekly ».
Une étude menée par le centre des statistiques nationales britannique « Office for National Statistics » a mis en exergue l’augmentation des entrées des Anglais en Tunisie de 537% par rapport à 2017, pour atteindre 19 000 visites au premier trimestre de 2018. Selon le magazine de voyages « Travel Weekly », malgré le peu de visiteurs, il s’agit de la plus forte augmentation, comparée aux autres destinations prisées par les Anglais.
Rude concurrence
Quand bien même la Tunisie a enregistré la plus forte augmentation de touristes britanniques, des concurrents de taille la dépassent en nombre. La Finlande enregistre la deuxième plus grande augmentation avec 92 000 visiteurs britanniques, soit une hausse de 78%. Ensuite vient la Turquie, en hausse de 74% et le Mexique avec une augmentation de 67%.
Notons aussi que l’agence a levé le voile sur le total des voyages effectués par les Anglais. Ce nombre a ainsi diminué à 13,3 millions au cours des trois premiers mois de 2018. Néanmoins, plusieurs destinations ont connu une forte croissance. Parmi elles, Hong Kong qui a connu une augmentation de 39% de touristes britanniques, ensuite la Roumanie avec 16% de plus et l’Inde avec 13%.
En revanche, l’Espagne a connu une baisse des visiteurs anglais de 3% tandis que les visites en France ont diminué de 4%, le nombre de touristes passant respectivement à 2,26 millions et à 1,68 millions au premier semestre.
A noter que les tour-opérateurs ont repris leurs fonctions en Tunisie après les efforts consentis par les autorités. D’autant plus que cette augmentation à trois chiffres relève d’une reprise de confiance des Anglais en la Tunisie, particulièrement en matière de sécurité.