Sauver le secteur immobilier est un engagement des plus urgents. Cela a fait l’objet, hier 4 septembre 2018, d’un débat au siège de l’UTICA. Une table ronde a été organisée dans le but de fournir des propositions à la présidence du gouvernement ainsi qu’aux autorités concernées.
Y ont assisté, des représentants de la Banque centrale de Tunisie ainsi que de la présidence du gouvernement.
Les revendications des professionnels du secteur visent surtout à re-stabiliser le secteur et à protéger les promoteurs immobiliers de la surtaxation.
En effet, selon Fahmi Chaabane, président de la Chambre nationale des promoteurs immobiliers, les professionnels dudit secteur qui contribue à hauteur de 17% au PIB sont confrontés à plusieurs obstacles.
En premier lieu, c’est la taxe sur la valeur ajoutée appliquée sur l’immobilier qui a été évoquée lors des discussions. D’après Fahmi Chaabane, permettre aux promoteurs de retrancher la taxe du prix de vente s’avère nécessaire.
En outre, le responsable estime qu’il est indispensable de revoir et de restructurer les prêts en allongeant la durée du paiement de 25 ans à 30 ans. Et ce, étant donné que la somme cumulée des crédits contractés par l’ensemble des promoteurs immobiliers s’élève à 5000 milliards de dinars.
Dans ce même sillage, le président de ladite chambre a trouvé, par ailleurs, opportun de réduire l’autofinancement des projets de 20% à 10%.
Volet réglementation, le responsable estime que la loi en vigueur depuis maintenant 61 ans prohibe la vente de biens immobiliers aux étrangers. Les non-Tunisiens ne sont, en effet, autorisés à acquérir un bien immobilier qu’avec l’accord du gouverneur de la zone en question.
Selon ses dires, cette loi a été abolie au Maroc et en Turquie. Il a insisté sur les avantages que pourrait apporter l’abolition de cette loi notamment en entrées de devises au territoire tunisien.
Pour le président de la Chambre, l’Assemblée des représentants du peuple doit faire preuve de diligence pour rééquilibrer ce secteur.