« Développement agricole : dessaler les eaux souterraines salines en utilisant les énergies renouvelables », tel a été l’objet de l’atelier organisé le 1er août 2018 à la Cité des sciences de Tunis.
Ont assisté à l’événement Khalil Amiri, secrétaire d’Etat à la Recherche scientifique, et Abdallah Rabhi, secrétaire d’Etat aux Ressources hydrauliques et à la Pêche.
Selon Abdallah Rabhi, les ressources en eaux souterraines salines disponibles en Tunisie, estimées à environ 630 millions mètres cubes par an, dont 340 millions mètres cubes d’eau souterraine et 290 millions mètres cubes d’eau souterraine profonde, devraient être mieux valorisées et exploitées.
« Les quantités d’eaux salines souterraines disponibles sont équivalentes à quatre barrages. Rien de mieux que des les exploiter en mettant en œuvre des plans appropriés et en adoptant des stratégies fiables », a-t-il indiqué ambitieusement.
Pour y parvenir, a-t-il souligné, il est indispensable de se baser sur les nouvelles technologies et plus particulièrement sur les recherches et études scientifiques.
Dans le même sillage, le responsable estime que nous sommes dans la nécessité de redoubler les efforts en matière d’exploitation d’eau traitée, sachant qu’avec environ 255 mètres cubes par an, l’eau de traitement représente entre 13% et 14% des ressources en eaux.
Il a mis en exergue, à ce titre, le problème de pénurie d’eau dans le pays, à cause des conditions peu favorables aussi bien environnementales qu’administratives et économiques.
Et les solutions ?
Ayant conscience que la pénurie d’eau en Tunisie est une crise aiguë qui persiste depuis des années, il n’y a guère d’autre solution, selon les propos du secrétaire d’Etat aux Ressources hydrauliques, que de trouver les remèdes efficaces à long terme.
Et d’ajouter : « Nous travaillons actuellement sur la préparation du Plan d’eau 2050, qui tourne autour de deux volets, à savoir le programme d’exploitation des eaux souterraines salines et le projet d’exploitation des eaux traitées ».
En parallèle, le responsable recommande de continuer à développer les études réalisées approuvées à l’horizon 2030.
Il a, par ailleurs, évoqué le cadre réglementaire du secteur qui doit être révisé et ajusté.