Talan a annoncé, le vendredi 20 juillet 2018, avoir effectué une levée de fonds de 100 millions d’euros. Ce tour de table a été réalisé grâce à un pool bancaire dont LCL, auquel se sont joints la Société Générale, Crédit du Nord, BNP Paribas et CIC ainsi que les fonds Tikehau et Allianz Global Investors.
D’après ses déclarations, Mehdi Houas, le CEO du groupe, a annoncé une éventuelle levée de 50 millions d’euros supplémentaires pour début 2020. C’est dans le cadre d’une stratégie d’internationalisation que s’inscrit cette démarche. Le groupe compte sur cette nouvelle levée de fonds pour constituer un escadron de bureaux dont un à Londres ― qui se chargera de la direction internationale ― d’ici septembre 2018. Ce bureau sera suivi par bien d’autres en Belgique, en Italie, au Portugal et aux Pays-Bas d’ici 2020.
Déjà considéré comme un géant du digital, le groupe converge ses efforts vers les technologies de pointe, à savoir le big data, l’IoT, la blockchain et l’intelligence artificielle. C’est dans ce cadre d’expansion que le groupe a levé ces fonds, conformément à son plan “Ambition 2020” qui vise les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires et l’intégration de 3 000 collaborateurs.
Après avoir réalisé 182 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017 avec une croissance de près de 15%, le groupe souhaite de nouveau avoir « une croissance de 15% en 2018 et réaliser un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros », comme affirmé à l’Usine Digitale par Mehdi Houas.
Il est à noter que Talan, déjà présent dans les secteurs des opérateurs de services, des télécom, de l’énergie, du transport et des secteurs publics se tourne vers la vente au détail et l’industrie: “Ces secteurs sont fragiles et très réactifs aux sautes d’humeur de l’économie”. Désormais, la société de conseil se sent suffisamment solide pour se tourner vers ces domaines et a même déjà ouvert une agence à Lille tournée vers le retail qui devrait créer 80 emplois d’ici la fin de l’année 2018.