En marge de la 3ème édition de la conférence de l’Observatoire de l’E-Santé dans les pays du Sud, organisée par la fondation Pierre Fabre le 2 juillet courant à son siège d’En Doyse, à Lavaur dans le Tarn, il a été annoncé la création d’une formation universitaire panafricaine en e-santé.
L’idée de mettre en place un diplôme inter-universitaire vient du constat du besoin d’une formation en e-santé adaptée aux particularités des pays du Sud. Et c’est l’Université de Bamako qui est à l’origine de cette proposition. Elle sera en solide collaboration avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Université Cocody d’Abidjan pour créer un diplôme centré sur l’innovation et la pratique sur le terrain dans le but ultime de répondre aux problèmes prioritaires de santé. Cette initiative sera appuyée par la mise en place d’un laboratoire d’innovation et de santé digitale.
L’idée est de proposer une structure académique pour l’amélioration de la formation et de la recherche dans le domaine de l’e-santé à la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) de Bamako. Il est à noter que la Fondation Pierre Fabre est également partenaire de ce programme et financera intégralement la création du laboratoire.
La conférence a été également marquée par un moment fort, celui de la récompense de six initiatives parmi les 120 solutions évaluées, documentées et référencées sur le site odess.io.
La Fondation Pierre Fabre a sélectionné Operation ASHA pour sa solution pour la lutte contre la tuberculose au Cambodge, Guinea Epilepsy project, le projet de la destigmatisation, diagnostic et prise en charge de l’épilepsie en Guinée Conakry, TraumaLink qui offre un service d’urgence pour les premiers soins des victimes de la route au Bangladesh, Africa Cardiac Care qui assure le suivi cardiologique au Cameroun, MoSQuIT, la solution de surveillance du paludisme en Inde et Blood Safety Strengthening Programme, de la sécurité transfusionnelle au Lesotho.
La Fondation et ses partenaires s’engagent, durant toute une année, à soutenir les projets primés en leur dédiant un budget de 100 mille dollars. Ils veilleront également à leur offrir des prestations d’accompagnement (mentoring, matériel, …) et des ateliers de renforcement des compétences animés par des experts internationaux.
La journée a été également enrichie par les échanges d’experts représentant l’Agence française de Développement, le Asia eHealth Information Network et l’OMS Afrique.