Dans un monde en perpétuelle évolution, le leader doit aujourd’hui jouer le rôle de catalyseur d’innovation dans l’entreprise. Comment ce faire? Ce guide vous aidera à trouver votre chemin.
Le développement de la concurrence ainsi que l’évolution des besoins du client poussent l’entreprise à investir de plus en plus dans l’innovation. Dans une étude réalisée en 2013 par le cabinet PwC auprès de deux mille dirigeants, 93% des managers estiment que la croissance de leur entreprise dans les cinq prochaines années sera rendue possible grâce à l’innovation.
La capacité de Google à innover et à développer des services et des produits inédits lui a valu la position de leader sur plus d’un secteur : la recherche, l’intelligence artificielle, la smartphonie (aussi bien au software qu’au hardware), …
Cette supériorité technologique a été rendue possible grâce à un cadre de travail propice à l’innovation. Durant ses premières années d’existence, par exemple, le Big G avait mis en place la fameuse règle des “20%”. En effet, ses employés avaient la possibilité de passer 20% de leur temps à l’entreprise pour développer des projets personnels innovants. C’est grâce à ces 20% que nous avons aujourd’hui des services comme Gmail et Google Maps.
Encourager la collaboration
La mission du leader est de promouvoir un état d’esprit favorable à l’innovation à tous les niveaux de l’entreprise et de mettre en place une structure agile et ouverte où les collaborateurs jouissent de la liberté d’être créatifs. Le partage des idées joue un rôle important dans l’innovation d’après Frans Johansson, auteur de The Medici Effect.
Interpellé par Harvard Business Review, Johansson a déclaré que l’innovation a plus de chances de se produire lorsque des personnes de disciplines et de domaines d’expertise différents partagent leurs visions. Le leader doit alors créer des espaces où les interactions entre les différents membres des équipes peuvent se produire d’une manière spontanée et où les idées peuvent être partagées ouvertement. Le leader doit également encourager ses collaborateurs à remettre en question les habitudes et les processus mis en place au sein de l’organisation.
Célébrer les échecs
L’échec doit, non seulement être toléré, mais aussi célébré. Dans une organisation innovatrice, le but devrait être d’expérimenter constamment, échouer tôt et souvent, et apprendre autant que possible dans le processus.
Dick Costolo, ancien CEO de Twitter a déclaré au podcast d’a16z: “Le rôle du leader est de corriger les erreurs de son équipe, et non pas de faire en sorte que ses équipes ne fassent pas d’erreurs”. D’après Costolo, imposer des limites sur la capacité d’innovation des collaborateurs ne peut que créer une atmosphère hostile à la prise de risque et à la créativité.
Filtrer les mauvaises idées
Pour chaque idée avec un réel potentiel, il existe des dizaines qui ne valent pas la peine d’être poursuivies. Il est alors important que le leader mette en place des mécanismes qui permettent d’écarter les “mauvaises” innovations, sans que cela ne décourage l’innovation.
Ceci permet de réduire le nombre de projets et d’éviter l’éparpillement des efforts. Même à l’échelle de Google, avec ses milliers d’ingénieurs, il n’est pas possible de réserver des ressources à chaque idée innovante: “À Google, nous nous sommes fixé un pourcentage de projets à écarter chaque année”, a déclaré à HBR Kim Scott, directrice des opérations chez la firme de Mountain View.