Par Ahmed Saoudi
L’association Tunisian Startups nous a donné rendez-vous, le 4 octobre 2017, à l’anticafé Level One, pour un meet up centré sur les obstacles que rencontrent les startups. Ce rendez-vous, organisé en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, était l’occasion pour Bassem Bouguerra (CEO d’Intilaq et fondateur de Jobi), Sarah Arbi (CEO de G-Dice) et Sofiène Chaibi (CEO d’Incept) de partager leurs expériences avec une assistance majoritairement startuppienne.
Avant de donner la parole aux intervenants, Amal Saidane a tenu à présenter Tunisian Startups. L’association, qui a vu le jour dès fin 2016, vise à former une plateforme d’échanges et de coopération pour créer des synergies entre les startups. Pour ce faire, l’association a lancé une série de meetups qui permettent aux startuppers d’échanger leurs expériences et leur savoir-faire. Tunisian Startups oeuvre également pour l’ouverture des startups sur leur écosystème et pour rapprocher les jeunes pousses et les industriels. Et de conclure : “Nous voulons fair de la Tunisie un environnement propice à l’accélération et au développement des startups”.
Mieux comprendre sa cible …
Dans son essai Startup = Growth, Paul Graham, fondateur de Y Combinator, définit la startup comme étant “une entreprise qui se développe rapidement”. Pour croître à un rythme accéléré, explique le fameux investisseur, une startup doit offrir un produit qui réponde aux besoins d’un large marché. Aussi triviale cette théorie soit-elle, la pratique est tout autre. Et la preuve : 42% des startups échouent à défaut d’un marché pour leurs produits et/ou services.
Pour minimiser les risques de tomber dans ce piège, Bassem Bouguerra recommande de se référer toujours aux besoins réels des consommateurs (potentiels). Les sondages et études de marché sont les ultimes outils dont dispose une startup pour mieux comprendre les attentes de leurs cibles.
… et mieux l’atteindre
Bien comprendre les attentes du marché et développer le produit qui répond parfaitement à ces besoins n’est qu’une première étape. Bien communiquer avec les clients et consommateurs potentiels est de nos jours un élément clé de la réussite. À l’ère du digital, le marketing est à la fois science et art.
Pour Sarah Arbi, les startups ne communiquent pas assez. Pour trouver leur place sur le marché, elles sont aujourd’hui amenées à mieux travailler leur branding. Bien plus d’une marque, le branding doit refléter les core values de l’entreprise et la value proposition de son produit … au niveau de tous les points de contact avec le client.
Une startup = une équipe
L’équipe est un élément primordial pour le succès d’une aventure aussi imprévisible que le lancement d’une startup. Une culture de team-work aide le(s) fondateur(s) à mieux gérer l’entreprise et à dépasser les (nombreux) obstacles. En Tunisie, où la culture du mosmar fi ħit est la norme, ce n’est toujours pas évident de pouvoir réunir l’équipe nécessaire. Pour éviter les mauvaises surprises, Sofiène Chaieb a fait son choix. “À un candidat expert, je préfère un novice ouvert à toute nouvelle aventure,” a-t-il déclaré. “Les compétences techniques, ça s’apprend”, explique le jeune entrepreneur.