Coaching, coaching, coaching ! Oui, mais par où commencer, comment s’y prendre et pour quelle fin !
Selon Laurent Schwartz, directeur général à Sigmund France, afin de s’assurer de la santé d’une entreprise, un bilan de compétence est hautement nécessaire. Ce bilan engendre une motivation à la fois individuelle et collective. L’employé prend conscience de ses compétences personnelles afin de mieux les développer au sein de l’entreprise, ou encore pour se positionner dans le marché de l’emploi. Il peut ainsi améliorer et enrichir ses compétences, et les accommoder aux métiers nouveaux et au marché en perpétuelle mutation. Ce bilan peut être aussi important pour un employé déjà enraciné dans sa fonction, que pour un étudiant tâtant encore le terrain. C’est aussi une façon de s’orienter benchmark et comparer ses compétences avec le marché du travail. Savoir où nous nous positionnons et comprendre les différentes passerelles entre les métiers.
La démarche du bilan de compétence consiste donc à identifier la compétence professionnelle, les connaissances et le savoir-faire, mais également la capacité émotionnelle, les intérêts et la motivation de chaque individu, afin de pouvoir élaborer un plan de carrière.
Pour mettre en place une stratégie sur ce que vous voulez faire demain, une formation en coaching est nécessaire afin de développer ses compétences et trouver une humilité interne au sein de l’entreprise et à l’extérieur. C’est donc un consensus entre les deux parties : les salariés en prenant conscience de leur rôle se verront plus motivés et plus engagés dans leur travail. Et parce qu’aucune entreprise ne peut vous garantir le travail à vie, celle-ci fera en sorte que ses employés soient au niveau pour pouvoir se situer par rapport au marché du travail si besoin est. L’entreprise à défaut d’assurer un travail à vie, doit donc proposer des compétences exploitables sur le marché du travail.
Tout cela ne peut se faire sans un coaching professionnel. Le manager-coach notion assez rare, serait selon Nabila Chaabani, fondatrice de CNC Tunisie, la mutation obligatoire à tout manager qui se respecte : “Le métier de manager est passé d’un management axé sur la machine, où l’on demande à l’employé de laisser son esprit à l’extérieur, de n’être qu’un instrument animé, à un management émotionnel où l’employé est, tout entier, au cœur de la question. Avec l’avènement de l’intelligence émotionnelle, le manager doit donc trouver un terrain d’entente entre performance technique et valeurs humaines”, s’exprime celle-ci.
Il doit non seulement être un leader, mais également valoriser et écouter ses employés. Ainsi il rehausse le capital humain de l’entreprise tout en boostant les capacités de chacun. “En axant notre action sur l’individu nous parvenons à lui permettre de s’ouvrir aux autres, à abandonner son rôle machinal pour ouvrir son esprit, et ce n’est que comme ça que l’on peut aboutir au collaboratif, ce n’est qu’ainsi que l’employé prendra conscience de la place qu’il tient au sein de l’entreprise”, déclare Chaabani.
L’intégration de la différence doit également être un pilier dans l’entreprise et c’est du ressort du manager de créer ce climat de sécurité et de bonne entente. Il faut dire que de nos jours les employés ne quittent plus leur poste pour le salaire, mais pour être mieux managés ailleurs. C’est pour toutes ces raisons, qu’un manager se doit d’adopter la posture de coach, pour trouver des solutions, écouter au-delà des mots, gérer ses employés autant sur leur productivité que sur leur humeur, mettre en quarantaine les pollutions émotionnelles, gérer les conflits et mettre de l’huile dans les rouages de l’employé afin que tous puissent être dans une optique de partage d’expériences, et dans une culture de “we are what we share”.
https://lemanager.tn/quel-chemin-vers-un-leadership-collaboratif-3c567a5348ac
C’est donc sur cette intelligence collective que se base le management de demain et d’aujourd’hui, pour reprendre les mots de l’américain Henry Ford : “Se réunir est un début; rester ensemble est un progrès; travailler ensemble est la réussite”. Mais afin de parvenir à cette symbiose parfaite, le chemin reste quelque peu épineux. Selon Jean-Yves Arrivé, coach, pour atteindre le travail collaboratif, il faut tout d’abord tenir compte de la réalité culturelle de chaque entreprise et de chaque pays. Pour la Tunisie il faut dès lors commencer par le travail coopératif, où les acteurs ne sont pas maître du process mais œuvrent tous dans une même direction et sur un même axe, ainsi nous pourrons prétendre arriver au travail collaboratif, celui qui met tous les acteurs sur un même piédestal et abolit toute hiérarchie, faisant ainsi de l’information un bien commun : “Nous devons avancer étape par étape afin de ne pas tomber dans le piège de l’homéostasie, et dans cet avancement, dans cette quête du progrès, ce sont les dirigeants qui doivent être au premier rang, cela même qui poussent les autres à changer tout en restant confortablement dans leur système archaïque”, déclare ce dernier.
Le coaching vient sensibiliser les managers à l’évolution de la société, au progrès qui nous attendent et aux risques qui nous guettent. C’est, dans un langage plus digitalisé, la mise à jour nécessaire à chaque entreprise pour pouvoir suivre la tendance actuelle et créer celle de demain.