Une conférence de presse s’est tenue, en présence de Bassem Loukil, président de l’IACE, et de son secrétaire général Anis Jaziri, pour présenter le programme de la première édition du “Tunisian African Empowerment Forum” organisé par le Tunisia-Africa Business Council (TABC), conjointement avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, le ministère des Affaires étrangères et l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT), aura lieu les 22 et 23 août prochain au palais des congrès de Tunis.
Au cours des 15 dernières années, le nombre d’étudiants en Afrique subsaharienne a doublé passant de 6 millions à 12 millions d’étudiants. Espace de grande compétitivité, ce continent est devenu le point de mire de plusieurs pays. La Tunisie autrefois une destination de choix dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle se voit concurrencée par le Maroc et la Turquie. A cet égard, une réforme politique est de mise pour redorer l’image du pays. Persécutions, problèmes de cartes de séjour, la Tunisie a cessé d’être une terre d’accueil pour les ressortissants africains, et ce, depuis depuis la révolution. Résultat: des 11 000 étudiants en 2010 il n’en reste que 7000. Une affaire urgente qui nécessite des mesures impératives.
Le TABC veut soutenir les efforts du gouvernement, des universités et des centres de formation pour atteindre les objectifs escomptés, à savoir tripler le nombre d’étudiants africains en Tunisie d’ici 3 ans, en le portant de 4.600 étudiants actuellement dans le secteur privé à plus de 12.000 étudiants à l’horizon 2020.
Ce forum aura pour vocation d’internationaliser le savoir-faire tunisien en matière d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, orienter et polariser les choix des étudiants et stagiaires subsahariens vers la Tunisie, développer une réciprocité de confiance entre les deux parties, ainsi que la valorisation de l’expertise tunisienne dans ce domaine.
Une occasion également pour présenter les solutions et les engagements à fournir face aux complications subies par ces étudiants relatives à l’obtention du visa et les pénalités qui s’en suivent. Le TABC a contacté dans ce cadre la présidence du gouvernement et le ministère des Affaires étrangères pour trouver des solutions avant le lancement du forum.
De son côté, Bassem Loukil a assuré de la volonté et de l’engagement du gouvernement pour prendre des mesures pratiques, concrètes et permanentes.
Des délégations d’au moins 12 pays africains — le Mali, le Cameroun, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, le Tchad, le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso, Djibouti, la Guinée-Conakry, le Maroc et l’Afrique du Sud — prendront part à ce forum.
Cinq ministres africains, ceux de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de la Guinée-Conakry, du Tchad et de la République de Djibouti, respectivement Abdoulaye Yéro Baldé, Hissein Massar Hisseine et Nabil Mohamed Ahmed ainsi que le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle de la République du Mali, Maouloud Ben Kattra et celui de l’Enseignement professionnel et technique du Niger, Tidjani Idrissa Abdoulkadri, ont confirmé leur participation.
Des présidents d’associations d’anciens étudiants en Tunisie, des représentants des secteurs public et privé, des cabinets africains d’orientation à l’international, des présidents d’universités et de centres de formation vont, également, prendre part à l’événement.
Au niveau des programmes, plusieurs activités et conférences sont prévues. Des stands pour les universités tunisiennes et centres de formation, des ateliers et tables rondes portant sur les besoins des pays africains subsahariens en matière de formation professionnelle et d’enseignement supérieur, des débats animés par des experts sur l’état des lieux et les perspectives de l’offre et du savoir-faire tunisien ainsi que divers témoignages à l’instar du fils du président tchadien ancien étudiant en Tunisie.
Les résultats d’une étude sur terrain effectuée par TABC et portant sur les problèmes rencontrés par les étudiants africains inscrits dans des institutions supérieures en Tunisie seront également exposés lors d’une conférence.
La richesse des thèmes, la qualité des personnalités qui participeront, l’engagement des partenaires et surtout l’engagement de l’AESAT sont des arguments garants de la réussite de cette manifestation et de la promotion de la valorisation de l’expertise tunisienne en la matière.