Pour leur troisième édition, les aventures entrepreneuriales, organisées par le réseau Entreprendre et Cogite, dans le cadre du Programme de renforcement des capacités des chambres de commerce tunisiennes (CBACAP), se sont intéressées aux femmes entrepreneures.
Quand bien même ces dernières représentent les deux tiers des étudiants diplômés, seulement 20% des entrepreneurs sont des femmes, selon le ministère de la Femme. Une étude a été alors réalisée afin de connaître les vrais challenges rencontrés par les femmes entrepreneures. 160 d’entre elles, issues de cinq différentes régions du pays, ont été interviewées.
Les questions ont porté sur des sujets tels que les difficultés particulières d’accès au financement et à l’accompagnement, les moteurs et les freins à la création d’entreprises, les formes de discrimination rencontrées et à quelles étapes. Presque les deux tiers des répondantes ont entre 25 et 36 ans et sont célibataires. 80% d’entre elles sont diplômées de l’enseignement supérieur. 63% des entreprises créées ont moins d’une année d’existence et représentent tous les secteurs d’activité.
L’étude a révélé que les obstacles sont afférents au manque d’accompagnement, au sexisme, au manque de confiance en soi — leur laissant croire qu’elles n’ont pas la compétence requise, aux contraintes familiales et à l’absence de reconnaissance.
A l’issue de cette étude, des recommandations sont ressorties lors d’un débat entre des femmes entrepreneures et des panélistes : Sayida Ounissi, Secrétaire d’Etat en charge de l’Entrepreneuriat; Samar Louati, présidente de l’ATUGE; Selma Bellagha, PDG d’ACP et membre du conseil d’administration de la BCT; Hela Ourir, chargée de mission au Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance; Basma Farhoud, chargée de mission à l’AFD; Fethi Cherni, directeur des produits financiers à ENDA Tamweel et Caroline Brummelhuis, directrice du réseau The Next Women en Tunisie.