La diversité du genre
Dans un climat d’échange et de partage, une table ronde a été organisée aujourd’hui par la Chambre nationale des femmes cheffes d’entreprise en Tunisie, l’Académie des femmes cheffes d’entreprise et l’Organisation internationale du travail (OIT), à l’UTICA. Les participants ont débattu de “La gestion de la diversité du genre et l’accès aux décisions dans le secteur privé”.
Focus sur la diversité du genre dans les entreprises
Nul ne peut nier que depuis 2011, la Tunisie a entamé une transition démocratique favorisant le dialogue et la paix sociale. Cette transition, pour sa pérennité, a certes besoin de consolider son corollaire, à savoir la transition économique, qui ne peut se faire sans la participation active de la femme, et ce, dans tous les secteurs.
A ce propos, la parité homme/femme est plus que jamais à l’ordre du jour : plusieurs chiffres sont révélateurs dans ce contexte tels que le gap des salaires homme-femme qui est estimé à 25 % dans le secteur privé, ainsi que le taux de chômage des femmes qui atteint 22 %, presque le double de celui des hommes, selon le rapport genre INS 2015.
A propos des initiatives privées : 17% des projets soumis à la BFPME sont initiés par des femmes. Quant à l’Agence nationale de l’Emploi et du Travail indépendant (ANETI), elle soutient 40 % des projets soumis par des promotrices.
Et dans le cadre d’un projet de la promotion de l’emploi des jeunes femmes par la gestion de la diversité du genre au sein des entreprises dans la région MENA , une enquête sur terrain a été mené par l’INS . Laquelle enquête a ciblé les grandes entreprises dans tous secteurs confondus et en a retenu 300 comme échantillon. Les principales thématiques abordées sont: le recrutement, la rétention par la motivation, la gestion de carrière et l’écart salarial .Citons quelques exemples comme résultats de cette étude: en répartissant les chefs d’entreprise selon le genre, 11.7 % sont des femmes. Pour la répartition par genre au conseil d’administration, 63% sont des hommes et 37% sont des femmes.
Les exemples internationaux !
Plusieurs pays font aujourd’hui la promotion de la diversité des genres dans les entreprises. Prenons le cas de la Norvège : “C’est sans conteste un des premiers pays à avoir imposé la présence de la femme dans les conseils d’administration avec un quota de 40 %. Elle prévoit d’augmenter les effectifs constitués de femmes dans les postes de direction/gestion, et ce, sur le long terme et selon un programme conçu à cette fin.
L’OIT, de son côté, emboîte le pas à la Norvège en facilitant l’accès des femmes aux postes de direction et pour être membres du conseil d’administration, selon Eric Ochilin, spécialiste à l’OIT au département ACT/EMP. D’après lui, le meilleur atout, en termes de leadership, est de favoriser davantage la mixité.
Pour Pamela Stenzel, coordinatrice de la région MENA (Association Fidar, the German Woman Association on board), l’Allemagne est un bon exemple : “En Allemagne, nous avons aujourd’hui une loi qui impose un quota de 30% aussi bien pour les grandes que pour les moyennes entreprises afin de les obliger à intégrer les femmes dans les postes de décision, dans un délai d’abord de deux ans puis de cinq ans. Si cet exemple est une réussite, c’est parce qu’il existe des initiatives politiques pour le soutenir”, assène-t-elle.
Intégration des femmes dans les postes de décision de l’entreprise tunisienne
Aujourd’hui, en Tunisie, le cheval de bataille pour l’égalité des genres est la raison économique. C’est pourquoi, la diversité du genre dans les entreprises tunisiennes est un impératif économique qui a son poids.
Par conséquent, améliorer la participation de la femme à la vie économique aide à améliorer le taux de croissance économique. L’égalité n’est soutenable que s’il y a partage du pouvoir, l’accès des femmes aux postes de décision et aux structures de gouvernance. Au niveau de la culture de l’entreprise, la question de la diversité du genre doit être considérée comme étant stratégique et non pas conjoncturelle. Aussi il est important d’introduire de nouvelles politiques au niveau des ressources humaines et d’intégrer une meilleure valorisation des ressources féminines qualifiées. En instaurant une dynamique favorable à la diversité et à l’inclusion, il est primordial de changer les politiques de recrutement, de gestion de carrière et de rétention des talents
féminins. A noter également que la multiplication des cellules d’écoute au sein de l’entreprise et le renforcement des capacités à travers les programmes de formation ciblés sont de première importance.
Intégration des femmes dans les postes de décision de l’entreprise tunisienne
Aujourd’hui, en Tunisie, le cheval de bataille pour l’égalité des genres est la raison économique. C’est pourquoi, la diversité du genre dans les entreprises tunisiennes est un impératif économique qui a son poids.
Par conséquent, améliorer la participation de la femme à la vie économique aide à améliorer le taux de croissance économique. L’égalité n’est soutenable que s’il y a partage du pouvoir, l’accès des femmes aux postes de décision et aux structures de gouvernance. Au niveau de la culture de l’entreprise, la question de la diversité du genre doit être considérée comme étant stratégique et non pas conjoncturelle. Aussi il est important d’introduire de nouvelles politiques au niveau des ressources humaines et d’intégrer une meilleure valorisation des ressources féminines qualifiées. En instaurant une dynamique favorable à la diversité et à l’inclusion, il est primordial de changer les politiques de recrutement, de gestion de carrière et de rétention des talents
féminins. A noter également que la multiplication des cellules d’écoute au sein de l’entreprise et le renforcement des capacités à travers les programmes de formation ciblés sont de première importance.