Le Conseil des ministres saoudien, réuni mardi à Djeddah sous la présidence du prince héritier Mohammed ben Salmane, a approuvé une nouvelle décision: désormais, les non-Saoudiens pourront acquérir des biens immobiliers dans le Royaume. Cette nouvelle marque un tournant majeur pour l’économie du pays, inscrite dans le vaste chantier de la Vision 2030 qui vise à réduire la dépendance aux hydrocarbures et attirer davantage de capitaux étrangers.
Les étrangers auront la possibilité d’acheter des propriétés résidentielles ou commerciales dans les grandes métropoles comme Riyad, Djeddah ou Dammam. À l’inverse, certaines zones jugées stratégiques – notamment les régions frontalières ou à usage militaire – restent exclues de cette ouverture. Pour investir, les acheteurs devront prouver leur capacité financière, obtenir une autorisation préalable et respecter un plafond de superficie fixé par les autorités compétentes.
Ce nouveau dispositif prévoit aussi que les acquisitions puissent se faire à titre personnel ou via des sociétés pour des projets commerciaux ou touristiques, à condition de décrocher un agrément officiel. L’objectif affiché est d’attirer des investisseurs à fort potentiel et de soutenir les résidents disposant de liens économiques solides avec le Royaume.
En ouvrant son marché foncier, l’Arabie saoudite espère donner un coup d’accélérateur au secteur immobilier, stimuler l’investissement et moderniser ses villes.