La Namibie se distingue une nouvelle fois comme le pays africain le plus avancé en matière d’égalité entre les sexes, selon le Global Gender Gap Report 2025 du Forum économique mondial. Avec un score de 81,1%, elle se hisse à la 8e place mondiale et conserve sa position de leader continental. La Namibie figure parmi les seuls pays hors Europe à intégrer le top 10 mondial, grâce à sa représentation équilibrée des femmes dans les postes politiques et économiques clés.
Derrière elle, le Rwanda se classe 11e au niveau mondial avec un score de 80,8%. Le pays maintient sa réputation d’excellence en matière de parité politique, notamment grâce à une représentation parlementaire quasi paritaire, voire majoritaire pour les femmes.
La Lituanie occupe la 15e place mondiale, mais le troisième pays africain du classement est le Mozambique, à la 21e place mondiale, avec un score estimé autour de 77,9%. Il est suivi de l’Afrique du Sud (24e, 77,6%) et du Burundi (26e, 77,1%), qui complètent le top 5 africain.
Le rapport couvre 148 pays et évalue les progrès réalisés vers la parité femmes-hommes sur quatre dimensions: la participation économique, l’accès à l’éducation, la santé et la survie, ainsi que l’autonomisation politique. En 2025, le score mondial moyen s’établit à 68,8%, ce qui signifie que près d’un tiers du chemin reste à parcourir pour parvenir à une égalité totale.
Malgré des écarts persistants dans certains indicateurs comme les revenus ou les postes de direction, l’Afrique subsaharienne affiche une progression continue. En moyenne, la région a comblé 68% de son écart global, avec des performances particulièrement fortes dans la représentation politique. À noter, la parité ministérielle atteint 40,2% et celle parlementaire 37,7%, bien au-dessus des moyennes mondiales.
Ce rapport rappelle que les progrès vers la parité sont encore trop lents: au rythme actuel, il faudrait 123 ans pour combler complètement l’écart mondial entre les sexes. En Afrique, malgré des avancées encourageantes, des pays comme le Tchad ou la République démocratique du Congo ferment la marche avec des scores autour de 57%, en raison notamment de faibles taux de participation économique féminine et d’un accès limité à l’éducation supérieure.