Les retombées économiques sur l’État hébreu, à la suite du conflit qui l’oppose à l’Iran, ne se limite pas à la facture exorbitante des dépenses militaires. Il y a une facette cachée qui va rendre le coût de la vie plus chère pour les Israéliens: les primes d’assurance contre les risques de guerre pour les expéditions en sa direction ont été multipliées par trois, au minimum, par rapport à il y a une semaine. Le coût d’un voyage de sept jours vers les ports israéliens se situe entre 0,7 et 1% de la valeur du navire, contre environ 0,2% juste avant le déclenchement des hostilités.
Chaque assureur évaluera différemment les risques et les tarifs, mais cela ajoutera des dizaines de milliers de dollars de coûts quotidiens supplémentaires pour chaque voyage. Israël dépend des voies maritimes pour une grande partie de ses importations, qui sont acheminées vers des points d’entrée tels que les ports méditerranéens d’Ashdod, proche de Gaza au sud, et de Haïfa au nord, ainsi que le port d’Eilat sur la mer Rouge. Près de 30 navires, dont de nombreux cargos, sont actuellement ancrés dans la baie de Haïfa.
De nombreuses compagnies maritimes hésitent déjà à naviguer vers Israël en raison du profil de risque plus élevé. Les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont déclaré qu’ils attaqueraient tout navire lié à Israël, malgré un cessez-le-feu sur les navires américains et britanniques en mer Rouge.
La facture risque d’être encore plus salée en cas de problèmes de navigation au détroit d’Ormuz. La marine marchande continue de passer par le détroit d’Ormuz malgré les attaques à grande échelle, mais certains armateurs cherchent à éviter la région. Par le passé, l’Iran a menacé de fermer le détroit d’Ormuz, d’une importance cruciale, en représailles aux pressions occidentales. Toute fermeture du détroit pourrait restreindre le commerce et avoir un impact sur les prix mondiaux du pétrole.