Le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a lancé l’évènement VERT’DEMAIN, qui s’inscrit dans le cadre du projet ARESSE (Appui à la Recherche et à l’Enseignement Supérieur dans le Secteur de l’Environnement). Ce projet, cofinancé par l’Union européenne et l’Agence nationale de la promotion de la recherche scientifique (ANPR), mobilise un budget de 11,5 millions d’euros sur quatre ans, dans l’objectif de positionner la Tunisie comme un acteur majeur de la recherche environnementale en Méditerranée.
ARESSE ambitionne de structurer un écosystème intégrant formation, recherche appliquée et entrepreneuriat vert, tout en encourageant les jeunes chercheurs à valoriser leurs travaux au service du développement durable.
Rajeh Khemiri, chargé d’aide et de coopération internationale à la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, a rappelé que la coopération scientifique entre l’UE et la Tunisie remonte bien avant l’accord d’association de 1995. Il a indiqué que la Tunisie était devenue en 2016 le seul pays arabe et africain à être associé au programme Horizon Europe, un statut toujours en vigueur et qu’il juge nécessaire de valoriser davantage. Il a aussi noté que malgré les avancées, la participation du secteur privé reste insuffisante dans les projets européens, appelant à une meilleure implication de ce dernier et à une diversification des acteurs bénéficiaires.
Chedly Abdelly, directeur général de l’ANPR et directeur national du projet ARESSE, a de son côté souligné que le projet ARESSE prolonge des initiatives antérieures visant à rapprocher la recherche du monde socio-économique. Il a mis en avant le programme NouveauDoc, qui finance des jeunes chercheurs pour des projets à fort impact, permettant des collaborations directes avec les entreprises. Il a expliqué que ce dispositif favorise l’insertion professionnelle des jeunes chercheurs, stimule l’innovation et renforce la valorisation des résultats de recherche. Selon lui, cette approche de double formation, académique et professionnelle, a déjà permis la création de startups et l’augmentation notable des dépôts de brevets.
Le projet ARESSE prévoit également la création de clubs de créativité dans 250 établissements éducatifs à travers tout le pays, ainsi que le renforcement des bureaux de transfert technologique dans les universités. L’objectif est de démocratiser l’accès à l’innovation, notamment dans les régions.