L’Institut des hautes études commerciales de Carthage (IHEC), en partenariat avec l’Université de Carthage et l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Lille, a inauguré ce lundi 2 juin 2025 la 12e édition des HEC Doctoriales.
Cet événement annuel, qui se déroule jusqu’au 4 juin à l’IHEC, porte sur la thématique de “La recherche scientifique à l’ère de l’intelligence artificielle”.
Ce rendez-vous offre aux doctorants un cadre propice à l’échange, à la réflexion et à la formation autour des enjeux contemporains liés à la recherche. En ouverture de cette nouvelle édition, Jouhaina Siala, directrice de l’IHEC, a souligné l’importance d’aborder les nombreuses questions soulevées par l’intégration de l’intelligence artificielle dans la démarche scientifique. Elle a estimé que l’IA générative, de plus en plus utilisée dans les processus de recherche, de la revue bibliographique à la rédaction en passant par l’analyse de données, appelle une réflexion approfondie sur des sujets sensibles tels que la propriété intellectuelle, l’éthique ou encore la validation des résultats produits par ces outils.
Elle a également insisté sur le rôle essentiel du chercheur, qui ne doit pas se limiter à l’utilisation d’outils automatisés mais rester garant de la qualité, de la fiabilité et de l’innovation de la recherche.
Selon elle, si l’IA peut accroître les capacités de l’humain, elle ne le remplacera pas.
De son côté, Neila Boulila, directrice de l’école doctorale de l’IHEC Carthage, a rappelé que l’intelligence artificielle est désormais une réalité incontournable dans le paysage de la recherche. Elle a mentionné que, d’après l’AI Talent Readiness Index 2025, la Tunisie se positionne à la deuxième place en Afrique, témoignant d’une dynamique nationale encourageante dans ce domaine. Elle a ajouté que l’IA est déjà largement utilisée par les chercheurs tunisiens, que ce soit pour la revue de littérature ou au niveau de l’interprétation et l’analyse.
La directrice de l’école doctorale a déclaré que près de 80% des doctorants sont des professionnels en reconversion, souvent d’anciens étudiants de l’institut, qui choisissent de renouer avec la recherche après une carrière active.