L’Égypte franchit un nouveau pas dans l’attractivité de son économie pour les investisseurs étrangers. Le Caire vient d’unifier toutes les taxes gouvernementales en une seule. La décision, qui est encore un projet de loi, a suscité des réactions positives au sein du monde des affaires, éliminant les complexités administratives et les charges financières indirectes résultant des multiples taxes imposées par 76 agences gouvernementales, y compris les ministères, les organismes de réglementation et les localités. Dorénavant, les permis environnementaux, les taxes de protection civile, les licences de circulation et autres sont combinés en une taxe unique, traitée comme un impôt supplémentaire déduit directement des bénéfices nets annuels des entreprises. Cette nouvelle loi comprendra un mécanisme électronique pour le paiement, garantissant la transparence et minimisant les risques d’évaluation arbitraire ou de chevauchement entre les agences.
La Tunisie, dont l’Égypte est un concurrent redoutable en matière d’attraction d’IDE, doit également prendre des mesures concrètes pour simplifier la vie des promoteurs de projets. En ce qui concerne la digitalisation, les avancées sont réelles et en place depuis des années. Ce qui manque, c’est la simplification au niveau des textes. Nous pouvons gagner des points précieux en matière de qualité du climat des affaires. Nous pouvons ainsi au moins combler le déficit d’infrastructures par rapport aux autres pays de la région. Si on recule sur tous les fronts, il ne faut pas s’attendre à une révolution dans les chiffres de l’investissement étranger.