Tunis abritera les 25 et 26 juin prochain la deuxième édition du Forum sur l’Économie Bleue en Afrique, ABEF 2019. Les gouvernements du Gabon, Ghana, Maroc, Somaliland, ainsi que de la Tunisie et des Seychelles ont déjà confirmé leur participation au Forum, tandis que des délégations officielles d’autres pays africains sont également attendues. Ces personnalités du secteur public seront rejointes par des chefs d’entreprise, des investisseurs internationaux, des innovateurs des secteurs des océans et des organisations environnementales du monde entier, afin de débattre de l’importance de l’économie bleue pour le développement de l’Afrique.
ABEF 2019 s’appuie sur les recommandations de la première édition, qui s’est tenue à Londres en juin 2018. Le but étant de pousser encore plus loin ces recommandations en explorant la manière dont les entreprises et les gouvernements peuvent collaborer pour mettre en œuvre des actions qui renforcent de manière proactive le bien-être économique, social et environnemental de l’ensemble du continent.
En effet, des recherches récentes indiquent que l’économie bleue pourrait constituer une source majeure de richesse et de prospérité pour le continent et contribuer à faire progresser l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ainsi que l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable.
L’adoption d’une stratégie cohérente protégeant et utilisant les eaux côtières africaines est notamment primordiale, étant donné que 70% des Etats africains sont côtiers et que 90% des importations et des exportations du continent sont réalisées par voie maritime.
La mer représente aussi une source de richesse pour le continent d’autant plus que l’industrie maritime africaine est estimée à 1000 milliards dollars par an. La valeur des actifs des écosystèmes de l’économie de la mer est évaluée quant à elle à 24 milliards dollars.
Malheureusement, la pollution plastique coûte chaque année 13 milliards par an en raison des dommages causés aux écosystèmes marins.
ABEF 2019 s’est alors fixé pour objectifs de souligner l’importance d’une étroite collaboration entre les entreprises et les gouvernements, d’explorer les opportunités d’investissement dans l’économie bleue et de révéler les bienfaits environnementaux et sociaux qu’elle génère.
Les discussions porteront sur les opportunités et les innovations dans les secteurs émergents et frontaliers de l’économie bleue et sur la manière dont elles peuvent contribuer à accélérer la transformation de l’Afrique, créer des emplois, assurer la sécurité alimentaire, et proposer des mesures efficaces contre les changements climatiques à faible coût.