Le marché secondaire de la dette en Tunisie connaît une dynamique positive depuis le début de l’année. Le volume des transactions a totalisé, jusqu’à la fin de la semaine dernière, 44,821 MTND. Il s’agit d’une hausse de 56,8% en glissement annuel.
Ce trend reflète en premier lieu un marché primaire où le rythme des émissions ne cesse de croître, avec le souverain comme principal protagoniste. Nécessairement, avec une industrie d’épargne collective en forme et la forte demande sur les produits de l’assurance vie, les opérations d’acquisition des titres de créance augmente obligatoirement. Les OPCVM ont assuré 96,3% du volume des transactions.
De plus, les institutionnels sont convaincus que les taux vont baisser cette année. Pour sécuriser le rendement, il faut aller chercher les bons placements dès maintenant avant que les papiers actuels deviennent plus chers. Les bons du Trésor et les obligations souveraines ont contribué à hauteur de 78,3% des capitaux transigés (35,129 MTND). Vu la fréquence des émissions par le Trésor, ses titres seront les premiers à afficher cette baisse. C’est pour cette raison qu’ils sont échangés plus fréquemment. À cela, il faut ajouter un autre élément qui concerne les obligations privées: la plupart des dernières émissions ont été faites sans appel public à l’épargne, ce qui prive les OPCVM de les acheter.
Ce marché peut être encore plus attractif si les particuliers, qui animent le compartiment actions, s’impliquent davantage. C’est le rôle des intermédiaires en Bourse qui ont réussi dans les différentes tranches de l’emprunt national auprès des sociétés. Même l’octroi d’un avantage fiscal par la loi de finances 2024 n’a pas encouragé les placements dans les titres de créance. Ceux qui cherchent une épargne longue, très rentable et non risquée doivent profiter de ces derniers mois de taux élevés.