Les revenus du travail, encaissés grâce à la diaspora, ont sauvé la balance courante de la Tunisie au vrai sens du terme durant les trois dernières années. Sur la période 2021-2024, ils ont totalisé 34989 MTND, comblant une bonne partie du déficit de la balance commerciale.
Nos compatriotes résidents à l’étranger ont transféré, jusqu’à fin février 1 264 MTND, soit un rythme plus élevé que celui observé l’année dernière, qui était record. Cela laisse espérer que nous allons pouvoir dépasser le cap des 10 000 MTND cette année. À titre de rappel, ces transferts se composent aussi bien des transferts en cash que des importations des véhicules dans le cadre du régime FCR. Devenu plus généreux depuis l’année dernière, ce système devrait augmenter la proportion des transferts en nature, boostant ainsi l’enveloppe globale.
Il faut aujourd’hui penser à maximiser les transferts monétaires, car ils sont les plus importants pour un pays qui n’a pas un accès facile aux ressources d’emprunt en devises. Cela ne peut passer que par la case investissement.
Le premier est simple, dans les titres de créance ou de capital. Le marché de la dette se développe rapidement et il est possible de créer des mécanismes qui permettent de placer et de récupérer son argent en devises. La diaspora bénéficie actuellement de la possibilité de placer auprès des banques, mais il faut ouvrir toutes les pistes de l’épargne.
Le second est l’investissement classique dans les services et l’industrie. Encore une fois, nous attirons l’attention sur la question des démarches et la vraie digitalisation. Il n’est plus acceptable de voir la signature électronique rejetée par bon nombre d’administrations. L’ouverture des comptes à distance demeure impossible et il faut se présenter physiquement pour compléter les procédures. La BCT a incité récemment les banques à faciliter les procédures pour ouvrir des comptes bancaires à distance. Reste maintenant l’application.