Le gouvernement chinois a rapidement réagi à l’administration Trump en annonçant, le mardi 4 mars 2025, l’instauration de nouveaux droits de douane sur plusieurs produits américains, tels que le poulet, le blé, le maïs et le coton, en réponse à l’entrée en vigueur de taxes supplémentaires américaines sur les produits chinois. Ce décret signé par le président américain Donald Trump, qui élève les droits de douane sur tous les produits chinois à 20%, est entré en vigueur dès ce mardi. Pour répondre, la Chine a annoncé des droits de douane supplémentaires de 15% sur les produits américains mentionnés, qui seront appliqués à partir du 10 mars.
D’autres produits américains, incluant le sorgho, le soja, le porc, le bœuf, ainsi que les produits de la mer, les fruits, légumes et produits laitiers, seront également soumis à une taxe supplémentaire de 10%. Selon le ministère chinois des Finances, cette décision de Washington d’agir de manière unilatérale «porte atteinte au système commercial multilatéral» et «fragilise les fondations de la coopération économique et commerciale entre la Chine et les États-Unis».
Parallèlement à ces nouvelles taxes, Pékin a ajouté quinze entités américaines à sa liste de contrôle des exportations, en les accusant de nuire à la sécurité nationale et aux intérêts de la Chine, comme l’indique un communiqué du ministère chinois du Commerce. Les mesures entreront en vigueur après le 10 mars 2025.
Rappelons que Donald Trump a imposé, à partir du 4 mars 2025, des droits de douane de 25% sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, déclenchant des ripostes d’Ottawa. Ces mesures, visant à rééquilibrer la balance commerciale et lutter contre le trafic de fentanyl, ont engendré des inquiétudes sur l’impact économique, notamment la hausse des prix pour les consommateurs américains et une éventuelle chute de la croissance. Les tensions commerciales se poursuivent, la Chine répondant avec des taxes supplémentaires sur les produits agricoles américains, tandis que le Canada et le Mexique mettent en place des contre-mesures.