Le tourisme nous permet d’encaisser d’importantes ressources. En même temps, les Tunisiens voyagent à l’étranger pour diverses raisons et consomment des devises. Les derniers chiffres de la balance des paiements nous indiquent que les allocations touristiques ont totalisé 1 462 Mtnd en 2024, contre 1 449,5 Mtnd en 2023. Bien évidemment, ce montant comprend les dépenses du tourisme religieux, du grand pèlerinage et de la Omra. Les revenus nets du tourisme ont totalisé 5 852,9 Mtnd.
Ces statistiques nous fournissent une explication du gel du montant de l’allocation touristique, qui vaut moins de 2 000 dollars. D’ailleurs, s’il y a un petit marché parallèle en devises en Tunisie, c’est pour les particuliers qui cherchent une rallonge de quelques centaines d’euros pour compléter le financement de leurs voyages. Nos voisins algériens ont le droit d’exporter 7 500 euros par an, et les Libyens ont bien les moyens de dépenses en dollar, il suffit de regarder les rentrées des bureaux de change pour comprendre le volume des euros qui circulent dans l’économie.
Nous pensons qu’il est temps d’ouvrir la porte devant le Paypal, ou d’autres moyens équivalents. Si l’encaissement des devises n’est pas compliqué, son utilisation l’est. Le nouveau code de change n’offrira pas de solutions magiques car nous sommes un pays déficitaire en devises étrangères. Offrir la possibilité d’avoir des moyens de paiement pour les freelances, qui ont une activité économique déclarée, est nécessaire. La loi pourrait limiter l’utilisation des fonds dans la limite du solde, de sorte de s’assurer que par rapport à la situation actuelle, le résultat ne peut être que positif.