Le conseil d’administration de la société L’Accumulateur Tunisien Assad, réuni le 6 février 2025, a validé une mission de recherche de partenaire institutionnel, en vue d’une augmentation de capital dédiée, de la filiale Batterie Assad Algérie.
Cette augmentation de capital serait assortie d’une option de sortie sur la Bourse algérienne, après une période de détention convenue. La recapitalisation projetée porte sur un montant minimum de 1 milliard de dinars algériens (23,535 millions de dinars tunisiens). Elle s’inscrit dans le cadre du nouveau programme de développement de la filiale Batterie Assad Algérie. Cette levée de fonds devrait aboutir avant fin juin 2025.
Assad Algérie est une société par action de droit algérien au capital de l’équivalent de 1,1 million de dinars tunisiens et détenu à hauteur de 48,0% par Assad, 47,99% par Assad International et 4,0% par un partenaire algérien. Elle est spécialisée dans la production de batteries de démarrage.
À la fin de l’exercice 2023, la société mère en Tunisie détient des créances détenues sur la filiale Batteries Assad Algérie pour un montant de 28,874 millions de dinars, dont la majeure partie remonte aux exercices antérieurs. L’encaissement de ces créances a été retardé par les difficultés opérationnelles rencontrées par la société algérienne, notamment lors de la crise de la Covid-19, ainsi que par les besoins en fonds nécessités par les investissements entrepris. La direction a obtenu l’accord de la Banque centrale algérienne pour le rapatriement de ces créances et travaille actuellement sur un plan de financement lui permettant d’assurer la disponibilité des fonds en vue du rapatriement d’une partie de ces créances.
Ainsi, donner un coup de pouce à Assad Algérie fera du bien à la société mère. Elle pourra récupérer de la liquidité, si nécessaire pour son exploitation et pour clôturer, potentiellement, son dossier avec la douane tunisienne. Le point positif est que le management est en train de penser dans le bon sens, en essayant de trouver des solutions concrètes pour assainir la situation du groupe. Ouvrir le capital des filiales est une piste à explorer.