Dans son rapport 2024, la Cnuced, agence de l’ONU chargée du commerce et du développement, indique que le potentiel commercial du continent africain reste grand et il peut même devenir un pilier significatif du commerce mondial.
Le rapport souligne les opportunités économiques que peuvent créer le commerce, l’investissement et l’intégration au niveau régional.
Des difficultés se hissent pourtant devant cette ambition telles que la volatilité des marchés mondiaux, la dette importante et l’infrastructure déficitaire mais ce sont autant de défis que l’Afrique peut surmonter selon la Cnuced et qui, s’ils sont résolus, se transformeront en des qualités attrayantes. Il suffit d’avoir la volonté politique et l’audace de vouloir changer chez les gouvernements africains pour dessiner un meilleur avenir.
Concrétiser la Zlecaf, par exemple, permettra de rendre l’Afrique plus forte, résiliente et compétitive. Ce marché qui réunit 53 pays africains représenterait un marché avec un chiffre d’affaires estimé à 3400 milliards de dollars. Mais pour cela, il faut construire et moderniser l’infrastructure ainsi que les réseaux du transport, d’énergie et des TIC. Les services douaniers, les allègements fiscaux et les prêts à taux d’intérêt abordables doivent tous inciter à faciliter le déplacement et les échanges et booster les dynamiques économique, industrielle et régionale.
Le rapport met l’accent sur plusieurs secteurs prioritaires pour dynamiser l’économie africaine, y compris la diminution de la dépendance vis-à-vis des exportations de matières premières. La dépendance de presque la moitié des nations africaines vis-à-vis des matières premières pour plus de 60% de leurs revenus d’exportation les expose aux variations de prix. Il est essentiel de diversifier les exportations et de favoriser le commerce au sein de l’Afrique pour assurer une stabilité des revenus.
L’ONU rappelle aussi l’importance d’investir dans les infrastructures, en particulier dans les domaines du transport, de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il est crucial d’investir pour diminuer les coûts commerciaux qui, à l’heure actuelle, sont 50% supérieurs à la moyenne mondiale, spécialement pour les nations sans accès à la mer.