Pour la première fois aux États-Unis, un cas de grippe aviaire hautement virulente, le virus H5N9, a été détecté dans une ferme de canards en Californie. Afin de maîtriser l’épidémie, les responsables de la santé aux Etats-Unis ont ordonné l’abattage d’environ 119 000 volailles. Actuellement, la mutation potentielle des virus aviaires demeure le principal sujet d’inquiétude pour les chercheurs. Il arrive parfois que ces virus développent la faculté de se propager d’une personne à une autre, comme ce fut le cas avec la grippe espagnole de 1918 ou la grippe asiatique de 1957. À ce jour, aucun individu n’a été identifié comme étant infecté par le H5N9; cependant, plusieurs virus aviaires tels que le H5N1 ont déjà contaminé des humains.
L’infection est majoritairement due à un contact direct avec des oiseaux porteurs de la maladie (qu’ils soient vivants ou morts), à l’inhalation de particules virales présentes dans le milieu environnant (plumes, déjections, poussières), ou à la consommation d’aliments contaminés mal cuits. Il est important de noter qu’à ce jour, le H5N1 a contaminé plus de 900 individus à travers le monde, avec un taux de mortalité considérable (source: CDC, Centres pour le contrôle et la prévention des maladies). En ce qui concerne le danger d’une pandémie, les spécialistes estiment que le risque de propagation du H5N9 d’homme à homme est minime, sans pour autant baisser leur garde.
D’après les CDC, aucune preuve de transmission humaine (d’humain à humain) de ce virus n’a encore été établie, cependant ils suivent de près son développement.
Toutefois, pour sa propre sécurité, il est conseillé d’éviter tout contact avec des oiseaux malades ou morts, de porter un masque et des gants lorsqu’on manipule des volailles, et de bien cuire la volaille et les œufs avant de les consommer. La détection du H5N9 hautement pathogène aux États-Unis sert d’avertissement aux autorités de santé publique. Bien que jusqu’à présent aucune transmission humaine n’ait été observée, les chercheurs surveillent attentivement ce virus afin de prévenir une possible mutation dangereuse.