La société Les Ciments de Bizerte (SCB) a publié ses indicateurs d’activité relatifs au dernier trimestre 2024. Le chiffre d’affaires (hors TVA) de la période s’étalant d’octobre à décembre a chuté de 70,0% à 5,870 Mtnd. Les revenus proviennent exclusivement du marché local.
La raison de cette dégringolade est bien connue. La production du clinker a été suspendue durant l’intégralité du 3e quart de l’année, à cause de l’absence du coke de pétrole, unique source d’énergie possible pour le fonctionnement de l’usine. Les difficultés financières continuent à peser lourdement sur la société, la rendant incapable d’importer cette matière. L’activité s’est limitée uniquement au broyage de petites quantités de clinker importé de l’étranger ou acheté localement et au déchargement des bateaux de coke de pétrole au profit des autres cimenteries. Les revenus générés sont très faibles et ne répondent pas aux besoins de trésorerie de la société.
La production de ciment par la SCB a été limitée à 28 627 tonnes, en repli de 62,3% en glissement annuel. La production de chaux a également enregistré une diminution significative de -59,5%, l’équivalent de 725 tonnes par rapport à la production de la même période de l’année 2023. Cette baisse est due au manque de la demande de chaux constatée sur le marché national et au niveau du secteur.
Pour l’ensemble de l’année, les revenus ont totalisé 31,429 Mtnd, en baisse de 65,6%. L’endettement de la SCB demeure toujours élevé. Ses crédits à long et moyen terme s’élèvent à 122,897 Mtnd, dont 25,673 Mtnd d’intérêts. Ceux de gestion sont de 28,507 Mtnd. Le cimentier n’a pas pu honorer ses engagements envers ses créanciers.
Selon le management, l’exercice en cours connaîtra une reprise durable de la production de ciment et de clinker. Pour rappel, ceux qui ont investi dans ce titre depuis son IPO n’ont jamais gagné. Nous souhaitons le redressement d’une société qui a tous les atouts pour retrouver sa place de leader national du secteur.