Le dimanche 2 février a été la date d’entrée en vigueur de l’AI Act mis au point par l’Union européenne. Cet ensemble de mesures vise à éviter les potentielles dérives que peut avoir l’utilisation de l’Intelligence artificielle. L’un des points qui peuvent faire peur pour l’Intelligence artificielle, selon la commission européenne, est la reconnaissance faciale. Et l’AI Act vient pour garantir une utilisation sans risque. Il permet de classer l’Intelligence artificielle en quatre catégories, selon le risque qu’elle représente: minimum, limité, haut et inacceptable. Et c’est l’utilisation de cette dernière catégorie qui est gérée par l’Act.
D’autres aspects de l’intelligence artificielle sont actés. Ces méthodes incluent notamment les programmes d’évaluation sociale, les approches de prédiction policière destinées à établir des profils individuels en évaluant leur potentiel à enfreindre la loi, ou encore l’identification ciblée des individus vulnérables. La Commission européenne souligne que l’identification des individus par reconnaissance faciale dans les lieux publics ainsi que la classification biométrique pour inférer « leur race, leurs opinions politiques, religieuses, leur orientation sexuelle ou leur appartenance syndicale » sont également proscrites. Cet AI Act vient anticiper l’implantation de cette dernière technique et éviter son entrée en Europe.
Les entreprises spécialisées dans le secteur de l’Intelligence artificielle sont appelées à savoir où s’arrêter quand elles proposent des solutions IA à leurs clients en Europe pour rester inattaquable par l’AI Act. Dans le cas contraire, la contravention peut aller jusqu’à 35 millions d’euros. Le texte législatif fait déjà réagir notamment les acteurs américains du secteur de l’intelligence artificielle qui commencent à critiquer la restriction.